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Aux fenêtres du changement climatique

11 février 2013
dans Enquêtes
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La Terre se réchauffe, et les mesures pour stopper ce coup de fièvre sont lacunaires. Ce sont les conclusions auxquelles aboutira le premier tome du cinquième rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC); elles seront dévoilées le 27 septembre. Basée à Genève, au siège de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), cette institution est constituée de trois sous-groupes, le premier devant résumer les évidences scientifiques. Thomas Stocker, professeur de climatologie à l’Université de Berne, est l’un de ses coprésidents

La Terre se réchauffe, et les mesures pour stopper ce coup de fièvre sont lacunaires. Ce sont les conclusions auxquelles aboutira le premier tome du cinquième rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC); elles seront dévoilées le 27 septembre. Basée à Genève, au siège de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), cette institution est constituée de trois sous-groupes, le premier devant résumer les évidences scientifiques. Thomas Stocker, professeur de climatologie à l’Université de Berne, est l’un de ses coprésidents.

Le Temps: Fonte record des glaces arctiques, graves sécheresses en Australie et aux Etats-Unis, ouragans plus nombreux et puissants, tel «Sandy» sur la côte Est américaine: faut-il considérer les récents faits divers environnementaux comme autant de signaux d’alarme du dérèglement climatique?

Thomas Stocker: Ces événements, surprenants par leur ampleur (la fonte de la banquise arctique) voire inédits (en Australie, le Bureau de météorologie a dû introduire, dans ses graphiques, une nouvelle couleur pour les températures extrêmes mesurées), font les gros titres. Mais on ne peut attribuer sans équivoque ces cas isolés aux activités humaines. Par contre, la fréquence croissante des vagues de chaleur est clairement induite par l’augmentation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère. La même cause se trouve derrière les variations des valeurs moyennes sur un très long terme, qui impactent certes moins rapidement les écosystèmes, mais sont plus significatives: en un siècle, la température moyenne a ainsi crû de 0,8 °C.

– Ce discours inquiet ressemble pourtant à un prêche dans le désert.

– D’après de récents sondages, il y a un regain d’attention du public envers ce que dit la science à ce sujet: de plus en plus de gens admettent que les changements observés sont en large mesure attribuables aux activités humaines. Le problème, c’est que d’autres urgences (crise économique, conflits) ont relégué au second plan le débat sur les changements climatiques, qui vont, eux, nous accompagner durant des siècles. La question suivante est de savoir en quoi cela a un effet sur d’éventuelles décisions.

– Et que dire des faibles résultats obtenus lors de la récente conférence sur le climat, à Doha?

– En tant que citoyen de la Suisse, avec ses 26 cantons, je sais les efforts à faire pour aboutir à un consensus. Alors, avec 195 pays, et sur des questions bien plus fondamentales… J’ai de la compréhension. Cela dit, ces grandes conférences ont souvent posé des jalons: la Convention sur le climat en 1992 à Rio, le Protocole de Kyoto en 1995. Ensuite, nous avons perdu trop de temps pour faire entrer ces traités en vigueur – sept ans pour Kyoto. A Copenhague aussi, sommet qualifié d’échec, une décision a été prise: tout faire pour ne pas dépasser une augmentation globale des températures de 2 °C. C’est important, car c’est désormais écrit noir sur blanc. Reste à implémenter cette volonté…

– Est-ce seulement encore possible? D’aucuns disent qu’on se dirige déjà vers une hausse de 4 °C d’ici à 2100.

– Nous ne l’avons pas affirmé de manière si drastique, même si ce n’est pas irréaliste. Les objectifs potentiels semblent s’annihiler les uns après les autres. Nous venons de publier une analyse sur ce point dans Science. A moins de recourir à la géo-ingénierie pour, par exemple, extraire du CO2 de l’atmosphère (ce qui, en soi, interfère dangereusement avec le système climatique), la limite de +1,5 °C d’ici à 2100 est déjà illusoire. Et, au rythme actuel des émissions, le plafond des +2 °C sera dépassé en 2027! Plus on attend pour agir, plus les fenêtres possibles pour limiter les dégâts se fermeront. Or, même prendre conscience que ces limites – et les négociations qui y sont liées – deviennent vite obsolètes prend du temps…

– N’est-ce pas désespérant?

– Oui. C’est pourquoi nous avons publié notre article juste avant la conférence de Doha, en novembre 2012. Les décideurs ne pourront pas dire qu’ils ne savaient pas…

– En tant que ponte du GIEC, votre voix devrait être entendue…

– Au niveau intergouvernemental, les choses ne changent pas du jour au lendemain.

– Néanmoins, selon une étude de la London School of Economics, parmi 33 pays économiquement majeurs, 32 ont fait passer des lois nationales, soit pour combattre les changements climatiques, soit pour développer l’efficience énergétique…

– Oui, c’est un signe d’espoir. Il faut l’admettre: les émissions polluantes restent un problème local, mais ubiquitaire. La solution est d’agir localement, avec une stratégie globale. Et la Suisse, qui a, durant le Protocole de Kyoto, augmenté ses émissions polluantes dans le secteur des transports, aurait pu être un modèle de pays industriel à l’avant-garde des innovations énergétiques. Par le passé, nous avons à juste titre investi massivement dans les transports publics. Les pays qui avaient rechigné à le faire, tels les Etats-Unis, payeront un prix nettement plus fort, tant le terrain (pour construire des voies ferrées) a pris de la valeur… Ainsi, un investissement massif avec un objectif lointain est toujours plus avantageux qu’une réflexion à court terme et a priori moins onéreuse. Or, la même idée s’applique au secteur énergétique: selon moi, avec les technologies actuelles (de production d’énergies alternatives, d’isolation de bâtiments), il faudrait arriver au point où chaque édifice devienne une petite centrale énergétique. Il s’agit d’encourager massivement ce genre de démarche, partout.

– Vous rédigez actuellement le premier volume du rapport du GIEC. Quel impact espérez-vous qu’il ait dans tous ces débats?

– C’est une question difficile. On espère toujours qu’un tel rapport changera la donne. Notre but n’est pas de faire la une des médias, mais de fournir la base scientifique, solide et absolument crédible pour les décisions à prendre aux niveaux national et international.

– Un des acteurs importants dans ce débat, Barack Obama, vient de placer la question climatique au centre de son second mandat…

– C’est positif. Mais, aux Etats-Unis, il n’est de loin pas le seul à tenir le gouvernail du pays, si l’on pense notamment au rôle du Congrès. Lequel aura le plus d’influence reste à vérifier. Une chose est sûre: l’homme ne joue plus sa réélection. Et il est de notoriété que chaque président américain, durant son second mandat, empoigne des sujets susceptibles de marquer l’histoire. Agir pour freiner le réchauffement climatique représente une telle opportunité pour lui. Mais pour qu’un changement soit efficace, il faudra plus que quatre ans. Cela doit être un engagement de plusieurs décennies, que devront poursuivre les futurs présidents. Rien n’est acquis.

– En prenant en compte tous ces aspects (économiques, politiques, sociétaux), où en sera-t-on d’ici le rapport suivant du GIEC, à savoir vers 2020, dans la lutte contre les changements du climat?

– Sur le plan scientifique, j’espère que l’on disposera d’informations indubitables sur les changements du climat au niveau régional. Sur le plan politique, l’Europe et les Etats-Unis, qui ont une responsabilité historique dans cette problématique, doivent montrer la voie. Ensuite, tout dépendra du développement des pays en transition, comme la Chine ou l’Inde. Sans action majeure de tous ces acteurs, les fenêtres évoquées vont vite se refermer. Ce qui signifie qu’il nous faudra davantage nous adapter. Et qu’un stress plus important s’appliquera sur nos trois ressources principales: l’eau (à travers les modifications des cycles hydrologiques et la répartition des sécheresse), les terres (inondées par l’augmentation du niveau des mers) et les écosystèmes, sources de biens de consommation (qui seront impactés par les événements climatiques extrêmes).

– Est-ce important, pour ces négociations, que le GIEC ait son siège dans la Genève internationale?

– Il faut être clair: le GIEC n’est engagé dans aucune négociation. Par contre, pour ce groupe d’experts, avoir son siège à l’OMM est très utile, au vu des discussions qui peuvent avoir lieu avec les autres organisations onusiennes présentes à Genève. D’autant que l’OMM sera appelée à implémenter les futurs «services climatiques» (LT du 16.05.2011) à moyen et long termes, qui serviront aux nations.

– Et regrettez-vous la non-attribution à Genève du Fonds vert pour le climat?

– En soi, oui. Mais qu’il soit établi en Corée du Sud permettra aussi à l’Asie du Sud-Est, de plus en plus responsable des excès d’émissions polluantes, de mener la lutte contre le réchauffement.

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