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La promesse d’un espace bientôt accessible à tous

12 janvier 2013
dans Enquêtes
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Divers projets de vols suborbitaux de sociétés privées sont à bout touchant. En Suisse, à Payerne, Swiss Space Systems doit lancer ses activités en mars prochain. Mais y a-t-il un réel marché pour ce domaine d’activités très, voire trop médiatisé?

Démocratiser l’accès à l’espace; permettre à chacun de voir du ciel la courbure de la Terre, d’expérimenter l’apesanteur; ou, pour les scientifiques, lancer à moindre coût des satellites. Plusieurs projets de sociétés privées proposant d’aller flirter avec l’environnement spatial sont à bout touchant. Et, mi-mars, une société basée à Payerne, Swiss Space Systems, doit se lancer dans la course.

Des initiatives similaires existent déjà. Depuis 2001, sept millionnaires ont pu séjourner dans la Station spatiale internationale située en orbite basse (entre 330 et 410 km) en déboursant 20 à 35 millions de dollars. Et dès mars 2013, les particuliers pourront imiter les scientifiques, en prenant place à bord des vols paraboliques de l’Airbus ZeroG, depuis l’aéroport de Bordeaux, pour vivre 300 secondes cumulées de microgravité, à 8000 m d’altitude. Mais c’est entre ces deux paliers, juste au-delà de la ligne de Karman – cette «frontière» de l’espace située à 100 km du sol – que quelques compagnies veulent emmener leurs passagers.

La première à avoir affiché ses ambitions fut Virgin Galactic, fondée par le milliardaire Richard Branson. L’idée: porter jusqu’à 10 000 m, sous les ailes d’un avion, une fusée ailée, baptisée SpaceShip2. Puis larguer celle-ci, enclencher ses moteurs, la faire grimper jusqu’à 100 km, permettre à ses six passagers de vivre quatre minutes d’apesanteur, avant un retour en vol plané sur Terre. Ce projet, lancé en 2004 déjà à la suite du XPrize, un concours vers l’espace suborbital, souffre de nombreux retards techniques. Ce qui, en octobre, a fâché rouge Richard Branson. Mais en décembre 2012, le SpaceShip2 a réussi un vol plané. Les premiers voyages avec passagers sont désormais prévus pour 2014. Et ces derniers sont déjà près de 550 à avoir réservé leur place en payant 200000 dollars.

Virgin Galactic risque de se faire devancer sur la piste de décollage par une autre société américaine, XCOR. Celle-ci doit dévoiler en mars son vaisseau, le Lynx, pour un vol inaugural prévu aussi en 2014. Et, outre le prix des tickets – 95 000 dollars –, ses promoteurs ne cessent de vanter les avantages de leur système. «Le Lynx décolle à même la piste avant de grimper à 100 km grâce à quatre moteurs-fusées d’un nouveau type, qui peuvent être éteints et réenclenchés à souhait en vol. C’est un atout, car, en cas de défaillance, le décollage peut être stoppé, dit Harry van Hulten, responsable de la firme néerlandaise SXC, unique revendeur des billets de vol d’XCOR. Par ailleurs, le Lynx étant facilement réutilisable, jusqu’à quatre vols par jour pourront être agendés. Et s’il n’y aura qu’un passager, celui-ci aura une combinaison pressurisée, gage supplémentaire de sécurité.» Quelque 180 téméraires ont déjà acheté leur billet.

Depuis une décennie se multiplient les annonces de nouvelles sociétés pour ce type de vol. Or, nombre d’entre elles restent des coups publicitaires ou des moyens de défiscalisation, notamment aux Etats-Unis, où une loi permet aux entreprises d’alléger leurs charges en investissant dans des secteurs innovants. Au point de se demander s’il existe vraiment un marché du tourisme spatial. «Accéder à l’espace reste difficile, ce qui explique les retards répétés. En termes de promotion, les sociétés privées, qui cherchent du financement, doivent être plus agressives que les gouvernements», dit l’ancien astronaute Michael Lopez-Alegria, actuel président de la Commercial Spaceflight Federation, dont la mission est de promouvoir les vols spatiaux commerciaux.

Certains observateurs craignent aussi que ces sociétés vivent uniquement parce qu’elles se trouvent sous perfusion financière d’un seul mécène, tel Richard Branson avec Virgin Galactic, mais peinent à attirer un large panel d’investisseurs; c’est ce qui a causé la faillite, en 2010, de l’une d’entre elles, Rocketplane. «Les milliardaires derrières ces projets sont intelligents, sinon ils ne seraient pas si riches. Ce ne sont pas des têtes brûlées. Au contraire, ces personnes donnent aussi une image d’optimisme au domaine», tempère Michael Lopez- Alegria.

«Ces mécènes ne sont plus seuls derrière ces projets», avise Richard David, fondateur de New­Space Global, société d’analyse qui cote les acteurs du secteur. «Le fonds AABAR d’Abu Dhabi a ainsi investi 400 millions de dollars dans Virgin Galactic. Mais – c’est vrai – pour voir une croissance du spatial privé, il faut changer la manière dont ces technologies sont financées: il faut davantage d’investisseurs privés, comme au début de l’Internet ou de l’industrie des biotechnologies. Et ceci aussi en Europe, où ils restent rares, pour favoriser la compétition entre équipes.» SXC vient, d’ailleurs, de conclure un partenariat avec la compagnie KLM et la marque suisse Luminox de montres d’aventuriers. De son côté, la société française EADS-Astrium, qui a aussi un projet d’avion spatial dans ses tiroirs, cherche encore de l’argent pour le financer.

Autre point d’interrogation: l’envergure du public potentiellement intéressé par l’expérience. «En 2001, une étude évaluait à 20 000 le nombre de clients possibles», dit Ralph Manheim, responsable des ventes chez SXC. Qui seraient ces gens? «Des fous d’aviation et de conquête spatiale, des gens riches, qui ne savent plus comment dépenser leur argent, des aventuriers, des stars, voire des individus ayant économisé longtemps pour tenter l’aventure.»

L’été dernier, une analyse du consultant Tauri Group estimait à 8000 le nombre de Terriens prêts à aller décrocher leurs ailes d’astronautes – donc à franchir la ligne de Kàrmàn – avec un de ces vaisseaux réutilisables. Et encore, seules ont été prises en compte les personnes riches d’au moins cinq millions de dollars. Selon la même source, le secteur pourrait générer, sur 10 ans, des revenus allant de 600 millions à 1,6 milliard de dollars, suivant que l’on applique ou non un scénario de croissance. «Des chiffres rassurants», dit Michael Lopez-Alegria. «Cela reste un marché de niche, rétorque Xavier Pasco, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique, à Paris. En comparaison, le domaine marginal de l’observation de la Terre – soit la vente d’images satellite – génère seulement un milliard de dollars par an. Et le gisement de clients potentiels pour des vols suborbitaux n’est pas infini.» Selon l’expert, pour qu’il devienne vraiment rentable à long terme, «il manque à ce secteur une exploitation possible en aval, comme c’est le cas avec les satellites qui ont permis au monde des télécommunications de se développer à la surface de la Terre.»

Tous les acteurs de ce domaine admettent ainsi voir plus loin déjà: «Le tourisme spatial n’est pas le seul débouché, dit Harry van Hulten, d’autres suivront.» Dont l’utilisation de ces avions-fusées pour des recherches en microgravité, voire pour lancer des satellites. Virgin Galactic vient d’annoncer le développement du modèle Launcher One destiné, dès 2016, à mettre des engins robotisés en orbite basse pour dix millions de dollars seulement.«Mais si l’on veut lancer de satellites qui perdurent en orbite, il faut leur adjoindre un étage avec un système de propulsion, ce qui complique grandement l’entreprise », commente Xavier Pasco. Enfin, l’on évoque, ici et là, les transports spatiaux commerciaux à bord de ces vaisseaux entre deux spatioports, qui mettraient par exemple Londres à 90 minutes de Hongkong. «C’est dans cette optique que KLM est notre partenaire», glisse Harry van Hulten.

C’est ce marché multisectoriel que veut pénétrer la société Swiss Space Systems (S3), créée en novembre 2012 à Payerne et qui emploie une vingtaine de collaborateurs, un nombre appelé à doubler. «Nous souhaitons rester discrets sur nos activités et nos partenaires jusqu’à notre conférence de presse du 13 mars», dit Pascal Jaussi, son fondateur. S3 devrait créer, en Suisse, toute l’infrastructure nécessaire pour des lancements d’avionsfusées à partir d’une aile porteuse, comme chez Virgin Galactic, et s’attaquer d’abord à la mise en orbite de petits satellites ou d’expériences de recherche, avant d’emmener des passagers dans l’espace suborbital. «Loin du seul tourisme, notre état d’esprit vise vraiment à rendre l’espace accessible à tous et à tout type d’activités», insiste Pascal Jaussi.

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