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Les climato-sceptiques se lâchent

2 mars 2010
dans Enquêtes
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Les polémiques autour du GIEC se succèdent. La parole et le ton des sceptiques du réchauffement, jusque-là modérés, se libèrent. Décryptage d’une posture sociale

Une brèche s’est ouverte dans le large socle consensuel soutenant la thèse d’un réchauffement clima­tique. Et tous les «climato-sceptiques» s’y engouffrent comme rarement auparavant. Avec une liberté de parole inédite. En s’affranchissant, pour certains, de leur inhibition à s’opposer au courant dominant. Lobbies, politiciens, presse, quidams: ils n’hésitent plus à dire de plus en plus haut les convictions qu’ils pensent partager tout bas avec la majorité.

«Il n’y a pas plus de sceptiques du réchauffement qu’auparavant. Simplement, ils osent maintenant s’afficher sur la place publique, avec moult hérésies parfois», analyse le philosophe Dominique Bourg, directeur de l’Institut de politiques territoriales et d’environnement humain à l’Université de Lausanne (UNIL). Qui n’hésite pas à parler de changement de paradigme. «Un abcès se vide. Et c’est peut-être parti pour des années…»

La vraie fêlure est apparue – l’histoire est connue – à l’automne 2009. En novembre, des courriels de climatologues ont été dévoilés, qui semblaient indiquer une conspiration visant à passer sous silence l’avis de chercheurs voulant s’opposer à certaines idées établies sur le réchauffement. Puis, en décembre, une erreur sur l’échéance de fonte des glaciers himalayens (2035 au lieu de 2350) a été relevée dans le 4e rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), publié en 2007. La presse, anglaise d’abord, en a fait ses choux gras, dénonçant un alarmisme exagéré de scientifiques. Et depuis des semaines se succèdent les révélations de potentielles erreurs contenues dans ce rapport, qui s’apparentent souvent à des imprécisions ou à des interprétations de sources douteuses. N’empêche: l’intégrité du GIEC, et de ses milliers de scientifiques, est à chaque fois davantage mise à mal.

«En avertissant le public sur les dangers du réchauffement, les médias ne faisaient plus un sou, dit Dominique Bourg. Par contre, cette controverse leur permet de vendre du papier. C’est du pain bénit! Certains se lâchent. Sans parler de l’effet grégaire.» En Suisse, l’hebdomadaire de droite Weltwoche ne laisse plus passer une semaine sans publier des articles sur le sujet, bien étoffés mais critiques.

La polémique est entretenue par une communication du GIEC que d’aucuns jugent dépassée. «Les climatologues viennent de réaliser comment le reste du monde fonctionne vraiment», commente Fred Pearce, journaliste environnemental au magazine New Scientist. Quand elles n’opposent pas un no comment, «les instances du GIEC mettent des jours à se mettre d’accord pour réagir à chaque attaque, qu’elle soit loyale et fondée ou non. Elles ont souvent un coup de retard.» Une approche qui ne fait que fragiliser un peu plus le barrage de la pondération derrière lequel la pression monte de plus en plus. A moins qu’il n’ait déjà cédé.

Sur Internet, des blogs abondent de commentaires acerbes révélant un prétendu complot mondial. Portés par cet élan, certains lobbies n’y vont plus par quatre chemins, lâchant des mots qu’ils auraient peut-être retenus il y a des mois, alors que le GIEC semblait avoir gagné la partie de l’adhésion autour de la question, récoltant même le Nobel de la Paix. Une époque où les fabricants de voitures, par exemple, voulaient «verdir» leur réputation. Aujourd’hui, Max Nötzli, président d’Auto-Suisse, n’hésite plus à dire qu’«il est extrêmement condamnable de traiter de manière diffamatoire et généralisatrice ceux qui s’opposent au courant vert de négateurs du climat et d’hérétiques. […] Le changement climatique est hélas devenu une religion dont Al Gore est le grand prêtre»; c’était le 16 février, lors de la conférence de presse du Salon de l’auto de Genève qui ouvre ce jeudi.

Autre figure profitant du boulevard qui s’ouvre, Claude Allègre. L’ancien ministre de la recherche sous Lionel Jospin vient de publier un livre, L’imposture climatique. Le prologue débute ainsi: «Comment un commando d’hommes – les uns scientifiques, les autres politiques – a-t-il pu utiliser tous les rouages de notre société […] pour mobiliser la Planète autour d’un mythe sans fondement? Comment 112 chefs d’Etat ont-ils pu se réunir d’urgence à Copenhague pour se pencher gravement sur un enjeu virtuel: le climat de la Terre dans un siècle? […] Alors que le chômage atteint des niveaux inégalés, que tant de jeunes choisissent le suicide par peur du lendemain, on s’empoigne autour d’une théorie aussi incertaine qu’inutile. On croit rêver.»

Claude Allègre était déjà connu pour son climato-scepticisme. «Mais mon discours n’a pas changé d’un iota. Et je connais des membres du gouvernement français qui vont s’exprimer comme moi», assure-t-il au Temps. Avant d’ajouter que «le GIEC va s’effondrer. Il ne restera rien de cette structure qui interdit d’expression les minorités.» La publication de son livre est-elle opportuniste? «Non, c’est un hasard!» L’ancien ministre fait pourtant référence dans son texte au «climategate», le nom de cette polémique.

Le géophysicien se défend de pousser le bouchon un peu plus loin dans le climat de dénigrement actuel. Or, des erreurs factuelles parsèment son livre – Claude Allègre écrit ainsi que «pour les Etats-Unis et l’Europe, la volonté de réduire de 20% les émissions de CO2 en 2050 était un objectif certes ambitieux…»; la date exacte pour ce pourcentage est 2020. Interrogé sur ces inexactitudes, l’ancien ministre de la recherche assène: «Je m’en fous! L’essentiel est ailleurs. Le GIEC est une calamité. L’ONU n’a pas à proclamer de vérité scientifique.»

Dans son discours, Max Nötzli affirme aussi qu’«il y a une série de questions sérieuses qui attendent toujours une réponse: par exemple, pourquoi il ne fait pas plus chaud depuis dix ans?» La NASA l’a bien indiqué le 22 janvier: depuis le début des mesures en 1880, la période 2000-2009 fut la plus chaude de toutes les décennies, et 2005 et 2009 ont été, en moyenne, les années les plus torrides jamais observées.

Pour Dominique Bourg, «il n’est pas étonnant que ces gens-là fassent fi des erreurs qu’ils utilisent. Ils savent que les citoyens lambda ne vont pas aller vérifier… Leur but est de conforter leur posture, et non pas d’être dans la vérité.»

Reste à évaluer l’impact de ces polémiques dans le monde politique. Dominique Bourg «ne voit pas les choses changer à ce niveau-là, car le degré d’expertise scientifique est élevé, et pas remis en cause». A Berne, Jacques Bourgeois, conseiller national libéral-radical et président de la Commission de l’environnement et de l’énergie, n’a «pas entendu de nouvelles voix s’élever contre le réchauffement» parmi les parlementaires. Et même le président chinois n’a-t-il pas, le 24 février devant le Parti communiste, mis l’accent sur «l’urgence» d’agir contre le réchauffement?

Suren Erkman, professeur d’écologie industrielle à l’UNIL et à l’EPFL, voit les choses autrement: «Dans les faits, les politiciens ne font déjà pas grand-chose. Il n’y a qu’à voir les piètres résultats de la Conférence de Copenhague. Il est possible que la polémique les incite davantage à pratiquer le «libre-service» dans le panier aux arguments.» «Les politiciens sont plutôt faibles, et n’hésitent pas à s’adapter aux pressions populaires», conclut Fred Pearce.

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