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Aux commandes des robots sur Mars

21 octobre 2006
dans Reportages Monde
Aux commandes des robots sur Mars
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LE TEMPS || Richard Kornfeld travaille depuis six ans au Jet Propulsion Laboratory (JPL), un des centres de recherches de la NASA, situé à Pasadena, près de Los Angeles. L’ingénieur zurichois de 39 ans cogère la future mission qui s’envolera pourla planète rouge en 2007.

«Quand j’ai vu le robot Sojourner sur le sol de Mars, guidé par des techniciens, je me suis dit: c’est ce que je veux faire. A cet instant, le JPL entrait dans mon signal radar!» C’était en 1997. Une décennie plus tard, Richard Kornfeld, pilote privé à ses heures, a atteint sa cible sur l’écran de contrôle de sa carrière. Voilà six ans que ce Zurichois de 39 ans collabore à des missions martiennes au Jet Propulsion Laboratory (JPL), un des centres de recherches de l’Agence spatiale américaine (NASA).

Ce saint des saints de l’exploration robotisée du système solaire est lové dans les collines de Pasadena, banlieue agréable de la mégalopole Los Angeles. Un sanctuaire scientifique qui n’a rien d’un moulin: sécurité oblige, on n’y pénètre qu’après une série d’identifications strictes. Au milieu d’immeubles banals s’étend un espace verdoyant, mêlant fontaines et terrasses aux meubles en tek, où s’aventurent quelques daims. Richard Kornfeld, sourire en coin, nous y rejoint d’un pas énergique.

Dans le musée abritant les maquettes des engins spatiaux de la NASA, la visite suit la même cadence. Devant chaque objet, les explications exhaustives de l’ingénieur zurichois révèlent une passion et un émerveillement que l’on sent intarissables. «Sur Terre, il est difficile de trouver un coin qui n’ait pas été exploré. Par contre, ces missions spatiales nous ont donné à voir des images inédites. Ce côté aventureux me fascine.»

Autre bâtiment, autre cadre: une surface recouverte d’un sable rougeâtre, inclinée par endroits pour mieux reproduire le sol de Mars. Au milieu, immobile, la copie parfaite des robots Opportunity et Spirit, qui crapahutent sur la planète rouge. «C’est là que nous testons les appareils et simulons leurs pannes pour les résoudre, explique-t-il. En fait, ce bac à sable constitue notre terrain de jeu privilégié.»

Derrière son attitude réfléchie et son regard bleu posé, Richard Korn­feld a gardé l’enthousiasme créatif et ludique d’un enfant manipulant son premier Meccano. La même inventivité qui, alors qu’il découvrait dans la lucarne grise les exploits de l’homme sur la Lune, lui faisait bricoler des fusées dans le jardin familial, à Zurich. Il rit: «Ma mère allait à la pharmacie m’acheter les comburants chimiques nécessaires. Mais la plupart de mes prototypes explosaient…»

Qu’importe. Comme aujour­d’hui, l’adolescent avait déjà les idées claires. «Je voulais faire des études en aéronautique, mais, à l’époque, aucune filière n’existait en Suisse. J’ai donc choisi de devenir ingénieur électricien à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich.» Signe du destin? C’est dans le sillage d’un avion, le fameux F/A-18, qu’il comble son désir: «Lorsque, en 1994, la Suisse a acheté 34 de ces chasseurs aux Etats-Unis, le marché prévoyait des compensations. Parmi celles-ci, leur constructeur, McDonnell Douglas, devait engager en stage dix ingénieurs suisses.» C’est ainsi que Richard Kornfeld pose ses valises à Saint Louis, Missouri.

L’expérience est un succès. Et l’ingénieur accepte quelques mois de contrat supplémentaire. Mais il souhaite aussi encadrer ses nouveaux savoirs d’un diplôme. Déterminé et audacieux, il tente sa chance au prestigieux Massachusetts Institute of Technology, qui offre une formation postgrade en aéro et astronautique. D’emblée, son mentor l’avertit que le financement de sa formation était pour l’heure assuré pour deux ans seulement. «La pression était mise», se souvient-il, encore impressionné. Mais de vite conclure: «A part quelques vrais génies, il y avait surtout autour de moi des personnes normalement intelligentes, qui travaillaient simplement beaucoup. Je m’y suis donc aussi mis.»

Chaque jour, Richard Kornfeld s’astreint à rester focalisé sur son doctorat; filer en ligne aussi droite que possible vers un objectif posé est un de ses traits de caractère naturels: «J’avais 29 ans, et j’étais sur le point de me marier. Je me suis donc dit que ça devait aller vite…» Vite, ce sera trois ans et demi. Un souvenir de cette période achevée en 1999? «La finesse d’esprit de mes collègues. Avec eux, les choses étaient discutées de manière très rationnelle. Vous savez, j’ai moi aussi ce côté cartésien…» Une confidence comme une évidence, au fur et à mesure que la discussion avance.

Désormais, l’ingénieur a toutes les cartes en mains pour donner corps à son ambition. Car, si faire une partie de son cursus aux Etats-Unis est une étape conventionnelle dans la carrière d’un jeune scientifique, se hisser dans l’enceinte de la NASA est plus remarquable; Richard Kornfeld pénètre ainsi dans l’antre des robots martiens, le JPL. Même en étant Suisse: «C’est le California Institute of Technology, une université privée, qui gère ce laboratoire pour le compte de la NASA. Il est donc autorisé à employer ­certains scientifiques étrangers au bénéfice d’une Green Card.»

Richard Kornfeld participe au développement de diverses missions, dont plusieurs vers Mars. Avec, en apothéose, l’arrivée à destination des deux rovers en janvier 2004. Il en cogérera ensuite les commandes à distance. «Avec mon épouse, nous parlons de «jour des deux atterrissages.» Le soir même où Spirit se posait, Esther accouchait de leur deuxième garçon, Leon. De quoi ajouter encore un peu d’excitation à une période déjà euphorisante…

Au grand étonnement de leurs créateurs, Spirit et Opportunity poursuivent toujours leur bonhomme de chemin. Richard Kornfeld aussi, mais vers un autre cap. «Dans ce genre de mission, une fois les robots en action, nombre d’ingénieurs sont vite affectés à d’autres projets, dont certains peuvent être annulés. Il faut parfois de la flexibilité.»

Lorsque tel est le cas pour lui, son pragmatisme et son appétit de découverte lui font tourner la page sans histoire. De plus, son souci du détail, «typiquement helvétique», son dynamisme et son sens des responsabilités sont reconnus au JPL, si bien qu’il est aujourd’hui Deputy Project Systems Engineer de la prochaine mission Mars Phoenix Lander.

En quoi ce poste consiste-t-il? «Ce robot sans roues se posera en 2008 sur le pôle Nord martien pour creuser et analyser l’eau qui se cache sous la surface, probablement sous forme de glace. C’est un vrai petit laboratoire de chimiste. Je suis chargé d’assurer que tous les éléments du projet, de l’engin aux instruments scientifiques en passant par les systèmes de contrôle, fonctionnent bien ensemble.» Une responsabilité non négligeable. «Bon. Je ne suis «que» le deputy (adjoint) au chef, glisse-t-il en riant. Plus sérieusement: il est vrai qu’ici, le fait d’être jeune n’est pas un désavantage. De plus, tous les projets sont discutés ouvertement et par quiconque le souhaite au JPL.» Une manière de minimiser les couacs, franche mais honnête, qu’apprécie l’ingénieur.

A l’heure où l’Europe développe elle aussi un robot pour Mars (ExoMars), notre Zurichois n’a-t-il pas envie de rallier le Vieux Continent? D’autant plus qu’il regrette de ne pas voir plus souvent ses amis de Suisse. «Je ne l’exclus pas. Mais, pour l’heure, je me sens à la maison ici», dans ce quartier cosy et amical de Pasadena où grandissent ses deux jeunes enfants. Et depuis deux ans, Richard Kornfeld est également citoyen américain.

Pour la suite de sa carrière qu’il considère être celle d’un privilégié – «mon excellente éducation en Suisse y est pour beaucoup» –, l’homme se refuse à tirer des plans précis sur la comète. Tout au plus ce passionné de photographie panoramique, de marche en montagne et de plongée souhaiterait-il toucher davantage au terrain, respirer l’exploration de l’intérieur. Sur Terre d’abord – «notre groupe d’exobiologie se rend souvent dans des endroits reculés comme l’Arctique pour simuler des expériences; cela me plairait d’y participer –, voire dans les airs. Et plus haut, qui sait. Lui poser la question, c’est y répondre: il signerait demain, sans hésiter, pour faire partie de la première expédition humaine vers la planète rouge.

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