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Des souris qui sentent vraiment le danger

22 août 2008
dans Enquêtes
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Des chercheurs de l’Université de Lausanne montrent que les mammifères – dont peut-être l’homme – possèdent un organe olfactif capable de littéralement «humer la peur» affichée par leurs congénères.

«Sentir le danger». Jamais cette expression n’aura été plus vraie qu’aujourd’hui: des chercheurs de l’Université de Lausanne (UNIL) ont découvert que les souris ont, au bout de leur museau, un ganglion leur permettant de repérer des molécules relâchées par une de leurs congénères lorsqu’elle a peur (phéromones), puis d’avertir leur cerveau de la menace.

Mieux, ce ganglion existerait chez tous les mammifères. De quoi se demander si cela expliquerait pourquoi les chiens «sentent» lorsqu’un humain a peur d’eux? Ou pourquoi un effet de panique au sein d’une foule n’est pas ressenti par certains individus? Les chercheurs suisses ne vont pas si loin. Leur découverte, publiée ce jour dans la revue Science, répond avant tout à une question fondamentale vieille de 35 ans.

Le ganglion de Grüneberg a été découvert en 1973 déjà. Les biologistes observent que ses 300 à 500cellules développent chacune une connexion (axone) vers le système olfactif situé dans le cerveau. Mais ils peinent à dire à quoi sert l’organe. Puis celui-ci tombe dans l’oubli. Jusqu’en 2006: des chercheurs australiens décrivent à nouveau le ganglion en utilisant une technique de microscopie à fluorescence, et lui donnent son nom actuel, de celui du zoologue Hans Grüneberg à l’origine de sa découverte. Mais la fonction de cet organe reste toujours mystérieuse.

Plusieurs hypothèses sont émises: est-ce un détecteur spécifique à certaines odeurs? Un capteur de température? Ou un senseur de pression? Selon une autre explication, «vu que le ganglion de Grüneberg est déjà bien développé à la naissance du bébé, l’on pensait qu’il pouvait lui servir à trouver le lait maternel», cite Marie-Christine Broillet. Mais la chercheuse du Département de pharmacologie et toxicologie de l’UNIL n’est pas totalement convaincue par cette idée.

Pour y voir plus clair, son équipe, composée de Julien Brechbühl et Magali Klay, reprend tout depuis le début. Grâce à la microscopie électronique, elle réalise des images de haute précision des cellules du ganglion, et découvre des cils sur leur surface. Des cils qui sont là pour détecter un type de molécules encore mal connu, les phéromones.

Ces substances volatiles sont secrétées par la plupart des animaux et végétaux. Elles constituent autant de signaux émis à l’intention des autres individus de l’espèce afin, par exemple, de susciter un attrait sexuel, de marquer un territoire, ou d’annoncer un danger. Face à leur prédateur, certains insectes des plantes lancent ainsi des phéromones d’alarme pour indiquer à leurs semblables de déguerpir.

Les chercheurs ont donc vérifié si le ganglion des souris n’était justement pas un radar à phéromones. Et de décrocher la timbale avec, aussi, les phéromones d’alarmes. Pour preuve, leur expérience.

Les scientifiques ont d’abord récolté l’air d’une boîte dans laquelle avait été logée une souris stressée, qui y émettait ainsi des phéromones d’alarmes. Ils ont ensuite placé une autre souris dans une arène en plastique; l’animal tendait instinctivement à l’explorer. Mais lorsque les chercheurs postent dans un coin un gobelet d’eau contenant les phéromones d’alarme recueillies, la souris, après avoir reniflé, allait s’immobiliser apeurée dans l’angle opposé.

Le même protocole est ensuite réédité avec une autre souris chez laquelle les scientifiques ont retiré le ganglion de Grüneberg. Résultat: «Même en présence de la dose de phéromones d’alarmes, le quadrupède explorait sans crainte son environnement. Mieux, il parvenait à trouver, dans la litière, un biscuit enfoui. Ce qui signifie que son système olfactif n’était, lui, pas détérioré», explique Marie-Christine Broillet. En conclusion: «C’est bien ce ganglion qui sert au rongeur à «humer le danger» annoncé par les phéromones émises, le cas échéant, par ses congénères.»

«Ces résultats apportent pour la première fois une vision nouvelle et très intéressante sur le fonctionnement de cet organe», commente brièvement un expert, qui ne veut pas en dire plus et désire rester anonyme car il travaille exactement dans le même domaine.

Et l’homme? A-t-il aussi un ganglion de Grüneberg? Peut-il pareillement sentir un avertissement de danger? «Il est possible que cet organe existe encore chez l’homme, mais personne ne l’a jusque-là démontré, répond Marie-Christine Broillet. On sait juste qu’il existe chez le fÅ“tus. Et s’il est présent chez l’adulte, il faudra vérifier s’il est encore fonctionnel.»

Pour l’heure, l’équipe lausannoise n’envisage toutefois pas de disséquer des cadavres: «On ne sait pas encore par quel mécanisme moléculaire les phéromones sont détectées par le ganglion, ni comment ni où l’information est traitée dans le cerveau. Nos travaux futurs vont donc d’abord se focaliser sur ce point.»

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