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Home Enquêtes

Moi, «homo cyberneticus»

30 mars 2007
dans Enquêtes
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En 2002, Kevin Warwick s’est greffé un micro-implant sur son système nerveux. Pour lui, fusionner chair et électronique est le seul moyen d’éviter l’asservissement des humains aux robots.

Scientifique téméraire? Opportuniste en mal de médiatisation? Visionnaire déjanté? Kevin Warwick laisse peu de monde indifférent. Ce professeur de cybernétique à l’Université de Reading (Angleterre) se targue d’être le premier cyborg, mi-homme mi-machine. En 1998, il se faisait implanter une puce électronique dans le corps pour être reconnaissable à distance par son ordinateur. Et en 2002, des chirurgiens greffaient un implant dans son bras gauche, lui permettant de communiquer par Internet à l’aide de ses influx nerveux. Depuis, Kevin Warwick, est redevenu un «simple» humain. Jeudi, en marge de l’exposition du Musée d’ethnographie de Neuchâtel, il a évoqué son expérience devant ceux qui, pour l’heure, sont encore ses congénères…

Le Temps: Comment concrètement fonctionnait votre implant en 2002?

Kevin Warwick : Chez l’homme, 99% des neurones sont dans son cerveau; le reste est réparti dans son système nerveux. Un implant de 16 mm2 a été branché sur le nerf médian de mon bras. Nous l’avons laissé 100 jours. Relié à des fils électriques sortant de ma peau, il mesurait les signaux nerveux relatifs aux mouvements musculaires commandés par mon cortex.

– Vous avez alors pu communiquer avec votre épouse, aussi dotée

d’un même implant. Comment?

– Lorsqu’elle bougeait la main, son implant captait un signal qui, via un ordinateur, générait une impulsion dans mon implant, lequel stimulait mon système nerveux.

– Ce signal avait-il un sens?

– Il ne portait pas un message en soi. Mais il a créé en moi une nouvelle sensation. Après un entraînement, je pouvais distinguer les impulsions venant de ma femme. Nous expérimentions une intimité inédite. Mais cela restait une forme de communication simple, de style télégraphique. J’ai aussi pu commander à distance un bras robotisé.

– Depuis 2002, vous n’avez pas réédité l’expérience. Pourquoi?

– Nous n’en apprendrions pas beaucoup plus. Et cela retarderait ce que je veux tenter d’ici à six ou sept ans: établir une communication directe entre un ordinateur et un cerveau, en y implantant un microchip, puis entre deux cerveaux. Il y a nombre de détails à régler (choix de l’aire cérébrale, nature des signaux, etc). Nous menons des projets pour y arriver, qui sont utiles sur le plan thérapeutique.

Le premier concerne des personnes paralysées suite à une section de leur moelle épinière. L’idée est, grâce à une puce implantée, d’envoyer des informations sensorielles sous la forme d’impulsions dans l’aire motoneurale qui n’est plus stimulée, afin de voir si le patient reconnaît ces signaux. Ainsi, on reprogrammerait le cerveau.

L’autre projet concerne le Parkinson. Le but est d’installer dans le cerveau du patient un microchip décelant 15 à 20 secondes à l’avance la survenue des tremblements. On pourrait ensuite mieux les annihiler à l’aide des techniques habituelles [électrodes intracérébrales agissant sur la zone cérébrale responsable des tressaillements]. Des implants similaires pourraient servir chez des personnes dépressives: ils guetteraient l’apparition des moments de tristesse et délivreraient des impulsions induisant de la gaîté. Mais cela reste très spéculatif.

– Y a-t-il des risques à recevoir de telles informations externes sous forme électrique dans le cerveau?

– Oui. Mais les analyser est difficile, car personne n’a tenté l’expérience. De même, avec mon implant dans le bras, je ne savais pas comment mon système nerveux allait réagir face à des signaux électriques entrants. Mon cerveau allait-il s’adapter? S’éteindre? En fait, le cerveau est très plastique. On peut le «nourrir» de signaux inconnus et lui enseigner à les reconnaître. On pourrait ainsi doter l’homme de nouveaux sens. Par exemple, sur ma casquette a été installé un émetteur-récepteur à ultrasons, comme ceux des chauves-souris. Via mon implant, le système envoyait à mon cerveau des signaux que celui-ci a appris à interpréter. Ce radar me permettait alors, dans la nuit, de rester à bonne distance des objets.

– Que gagnerons-nous à se parler directement de cerveau à cerveau?

– Actuellement, pour communiquer nous devons transformer en langage nos pensées, nos sensations. C’est basique et ennuyeux. Pourquoi ne pas se transmettre l’information cérébrale brute, directement de cortex à cortex? Nous découvrirons des formes de communication beaucoup plus riches.

– Cette amélioration technique de l’homme est, selon vous, inéluctable?

– Observons les machines, les ordinateurs. Ils communiquent en réseau, sont déjà dotés de mémoires et de pouvoirs de calcul phénoménaux voire de «sens» (infrarouge, rayons X, etc.) qui surclassent l’homme. Et ces objets sont composés d’électronique. Or la communication interneuronale se fait aussi en partie sur un mode électrique. En fusionnant chair et électronique, il nous devrait être possible de profiter aussi de ces extraordinaires capacités informatiques.

Surtout, nous devrons faire face à des machines de plus en plus intelligentes. Rien ne prouve même que ces robots ne prennent pas un jour le dessus. La seule conclusion logique pour l’éviter est de se doter de plus de capacités et de muer en cyborgs.

– Durant cette interview, nous avons glissé de la science à la science-fiction. Où est l’actuel seuil selon vous?

– Le prochain pas réel, c’est la communication directe entre deux cerveaux. La première étape relevant de la science-fiction, c’est la «matrice»: les gens seraient connectés par le cerveau, en réseau, voire à une machine. Et cette matrice télécharge dans leur tête la réalité qu’ils souhaitent pour être heureux.

– Un tel réseau pourrait-il tomber en panne? Etre piraté?

– Il s’agira d’atteindre une sécurité aussi proche de 100% que possible. Mais aujourd’hui déjà, on ne peut déjà plus «éteindre» Internet. Dans un tel réseau de cerveaux, il faudra donc aussi pouvoir en déconnecter les éléments.

– Pour éviter toute dérive, certains veulent fixer la limite d’usage de tels implants là où s’arrête l’application thérapeutique et où commence l’amélioration de l’homme normal…

– Mais une personne malentendante à qui on greffe un implant cochléaire entendra déjà mieux que la majorité des gens… Il est donc difficile de situer des frontières. En 2002, nous avons planté un drapeau sur un continent inconnu. Va-t-on y gagner où y perdre à l’explorer? Seule la recherche le dira. C’est très excitant!

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