.Olivier Dessibourg
mercredi 18 juin | 2025
Contact
  • Accueil
  • Journalisme
    • Sujets TV
    • Enquêtes
    • Editoriaux & Analyses
    • Interviews & Portraits
    • Reportages Monde
    • Reportages Suisse
  • Modération
  • Projets
  • Vulgarisation
  • Enseignement
  • Conférences
  • Presse
  • A propos
Pas de résultat
Voir tous les résultats
.Olivier Dessibourg
  • Accueil
  • Journalisme
    • Sujets TV
    • Enquêtes
    • Editoriaux & Analyses
    • Interviews & Portraits
    • Reportages Monde
    • Reportages Suisse
  • Modération
  • Projets
  • Vulgarisation
  • Enseignement
  • Conférences
  • Presse
  • A propos
Pas de résultat
Voir tous les résultats
.Olivier Dessibourg
Pas de résultat
Voir tous les résultats
Home Enquêtes

En vol plus vite que le son

22 avril 2017
dans Enquêtes
En vol plus vite que le son
Share on FacebookShare on Twitter

Le Temps - Media - Publishers

Le retour des avions supersoniques, descendants du fameux Concorde, se concrétise. Cinq projets sont sur les rangs. A quand un lunch à New York avec un retour au crépuscule?

Aller et revenir de New-York dans la journée, pour y déjeuner. Rejoindre Mumbai depuis Londres pour une séance. Voler plus vite que le son. La possibilité qu’offrait le Concorde à la fin du XXe siècle réapparaît sur les écrans radar: cinq sociétés développent les aéroplanes supersoniques du futur. Des engins débarrassés de l’une des entraves qui ont fini par clouer à terre l’avion blanc au nez pointu: un «boom», dû au passage du mur du son, insupportable depuis le sol. Plusieurs jalons devraient être posés en 2017 dans ces divers projets soutenus pour certains par des acteurs notoires de l’aérospatial (Lockheed Martin, Nasa, Airbus) ou des magnats célèbres (Richard Branson, de Virgin).

Le Concorde, qui traversait l’Atlantique en trois heures à près de 2150 km/h, a volé pour la dernière fois en 2003. «Depuis, le transport supersonique n’est dit-on commercialement pas viable, explique Samuel Hammond, du Niskanen Center, think thank de Washington, dans une récente étude. Mais les raisons de l’échec du Concorde sont bien connues, et n’ont rien à voir avec la viabilité du vol supersonique en général. Aujourd’hui, il est plus que possible de fabriquer un avion plus rapide et plus abordable.»

Jadis, les défauts rédhibitoires étaient le bruit et les coûts. Aussi majestueux fut-il, l’oiseau blanc n’était pas discret. En fendant l’air plus vite que le son, un avion comme lui y génère des ondes de choc, sur son nez, ses ailes, sa queue. En se propageant vers le sol, ces ondes se groupent et s’additionnent. De quoi créer à terre un double et abrupt changement de pression de l’air: le «boom» ouï dans le sillage de l’aéronef.

Plusieurs équipes, dont le constructeur Lockheed Martin, tentent de moduler la forme aérodynamique de l’avion pour amoindrir ces ondes de choc, et éviter qu’elles ne s’agrègent. De quoi, au sol, diminuer le «boom» de plus de 30 décibels, le faisant ressembler au claquement d’une portière. Avec un contrat de 20 millions de dollars de la NASA, cette société américaine développe les plans de son «Quiet Supersonic Technology X-plane», qu’elle doit présenter cet été. Au Japon, l’agence spatiale JAXA a testé une maquette du même genre en 2015, la lâchant d’un ballon stratosphérique. Du côté américain, un prototype, devisé à 300 millions, pourrait voler d’ici 2020, annonce-t-on à la Nasa.

Plus futuriste, la firme HyperMach Aerospace travaille sur son HyperStar, presque un avion-fusée, devant voler à 27000 m d’altitude à Mach5 (cinq fois la vitesse du son, qui est de 1224 kilomètres heure) en emportant 36 passagers. Son secret? Une «technologie électromagnétique de réduction de traînée». L’idée – à éprouver – est de produire, autour des parties de l’avion créant les ondes de chocs, un nuage de particules chargées (plasma) susceptible d’atténuer ces dernières. La société devrait commencer sous peu des tests sur un modèle réduit en soufflerie.

Diverses recherches sont aussi menées sur les moteurs. Si les jets de com bat utilisent des technologies novatrices, les avions supersoniques doivent encore recourir à l’habituelle combustion d’un mélange d’air et de kérosène, qui produit la poussée nécessaire. Or pour aller plus vite que le son, la consommation de fuel devient énorme. Pire, pour décoller, ces moteurs font un bruit d’enfer. Souvent trop pour respecter les limites. «L’on peut imaginer développer un moteur satisfaisant, autant au décollage qu’en vol de croisière. Mais atteindre Mach 2.2 (2,2 fois la vitesse du son) ne se fera pas sans compromis sur le design et sans douleur» sonore, admet Blake Scholl.

Ce pilote, ancien d’Amazon, a fondé Boom. Mi-novembre 2016, cette startup de Denver a présenté son prototype d’un tri-réacteurs devant s’envoler fin 2017 pour des essais. Un engin, trois fois mois grand que la version finale prévue pour 2020, pensé pour annihiler l’autre problème des vols supersoniques: leur cherté. «Il y a un prix à vouloir aller vite, explique Graham Warwick, expert à la revue Aviation Week, c’est donc la consommation de carburant. Si elle est déjà élevée à haute vitesse, elle l’est encore plus à basse vitesse pour des raisons d’efficacité moindre…» La solution? Alléger l’aéronef. Par exemple en utilisant des matériaux plus légers, en fibres de carbone ou en aluminium. C’est cette technologie que suivent Boom, mais aussi son concurrent, l’américain Aerion.

Hublots-écrans

Cette société, la plus avancée, développe l’AS2, destiné à voler à Mach 1.5. Elle a trouvé une manière simple de limiter le poids total: n’embarquer que 12 personnes, contre 40 à 50 chez Boom ou Lockheed Martin. Même nombre de passagers chez le cinquième concurrent de cette course supersonique, Spike Aerospace, de Boston, qui ajoute une idée au panier: remplacer les hublots, dispendieux à insérer, par des surfaces pleines, mais des écrans aux parois intérieures montrant… l’extérieur. Premiers vols annoncés en 2023 pour Aerion, 2020 pour Spike.

Y aura-t-il un marché pour ces flèches supersoniques, sachant qu’à 20000 francs le billet sur le Concorde, ce fut là l’autre raison qui a conduit ce phénix au musée? Convaincu que oui, Blake Sholl dit pouvoir proposer des tickets à 5000 dollars. «Pour les business jet d’une dizaine de places, il y a un marché, chez les puissants qui jouent de ce genre d’engins de prestige, assure Graham Warwick. Mais cela restera un niche.» Le marché des vols supersoniques pourrait se monter à 260 milliards de dollars, pour un besoin de 1300 avions d’ici 10 ans, estime l’analyste Boyd Group International cité par Aviation Week. Dans son étude, Samuel Hammond en entrevoit plutôt 450, mais souligne l’engouement dans les milieux industriels. Ainsi Airbus a-t-il annoncé en 2015 un partenariat avec Aerion lui permettant de suivre en primauté les activités de cette dernière. «Nous échangeons avec eux des informations technologiques», se borne aujourd’hui à commenter un porte-parole du géant européen. La société de jets privés Flexjet, elle, a déjà passé commande pour 10 AS2 à Aerion. Richard Branson, patron de Virgin, a réservé dix exemplaires chez Boom.

Mais cette course sera vaine, ou presque, si un autre écueil n’est levé: aux Etats-Unis depuis 1973, comme dans maintes régions du monde, les vols supersoniques sont interdits sur les terres. Boom, Aerion et Spike ont déjà annoncé qu’elles n’envisageaient des vols supersoniques que sur les océans. «La NASA, elle, veut d’abord changer les règles, puis révolutionner tout le domaine, conclut Graham Warwick. Ceci en montrant que l’impact sonore du boom supersonique peut devenir tolérable. C’est le but de la prochaine étape de toute cette histoire. Grâce aux projets technologiques, ce n’est cette fois plus une illusion.» Ni, dès lors, d’aller luncher à Manhattan depuis le Vieux Continent, en rentrant au crépuscule.

Tags: Avionsonsupersoniquetransports

Voir aussi Posts

Les bus volants d’Alain Thebault pourraient être assemblés chez ABB Sécheron à Genève

Les bus volants d’Alain Thebault pourraient être assemblés chez ABB Sécheron à Genève

10 octobre 2019

Les Hi-Bus, successeurs multiplaces des désormais fameuses SeaBubbles, pourraient être assemblés à Genève, dans les halles d’ABB Sécheron SA, a...

Course à hydrogène sur les océans

Course à hydrogène sur les océans

6 avril 2017

Alors que le catamaran de la fondation vaudoise RaceForWater doit se lancer le 9 avril pour sa circumnavigation aux énergies...

Prochain article
Parlez-vous dauphin?

Parlez-vous dauphin?

L’énigme des coraux fluorescents

L'énigme des coraux fluorescents

Les promesses de la «biopsie liquide»

Les promesses de la «biopsie liquide»

Des avions de moins en moins gourmands en carburant

Des avions de moins en moins gourmands en carburant

A Seattle, plongée dans la fabrique de la conscience

A Seattle, plongée dans la fabrique de la conscience

  • Sujets TV
  • Enquêtes
  • Editoriaux & Analyses
  • Interviews & Portraits
  • Reportages Monde
  • Reportages Suisse

DERNIERS ARTICLES

L’administration de Donald Trump pèse aussi sur la surveillance mondiale des pandémies

L’administration de Donald Trump pèse aussi sur la surveillance mondiale des pandémies

1 mars 2025
La « parade » des 7 planètes vue depuis la Terre, un phénomène très rare

La « parade » des 7 planètes vue depuis la Terre, un phénomène très rare

28 février 2025
L’IA fait irruption en cardiologie, et redéfinit le rôle des médecins

L’IA fait irruption en cardiologie, et redéfinit le rôle des médecins

14 février 2025
Des égyptologues genevois découvrent la stupéfiante tombe du médecin d’un pharaon

Des égyptologues genevois découvrent la stupéfiante tombe du médecin d’un pharaon

4 février 2025
Un iceberg géant menace la faune de la Géorgie du Sud

Un iceberg géant menace la faune de la Géorgie du Sud

25 janvier 2025

CHOIX DE L'ÉDITEUR

L’administration de Donald Trump pèse aussi sur la surveillance mondiale des pandémies

1 mars 2025

La « parade » des 7 planètes vue depuis la Terre, un phénomène très rare

28 février 2025

L’IA fait irruption en cardiologie, et redéfinit le rôle des médecins

14 février 2025

Des égyptologues genevois découvrent la stupéfiante tombe du médecin d’un pharaon

4 février 2025

Un iceberg géant menace la faune de la Géorgie du Sud

25 janvier 2025

Konrad Steffen, l’ « homme des glaces », au coeur d’un documentaire sur la fonte du Groenland

24 janvier 2025
  • Accueil
  • Journalisme
  • Modération
  • Projets
  • Vulgarisation
  • Enseignement
  • Conférences
  • Presse
  • A propos
Olivier Dessibourg
Science journalist & editor

© 2023 .olivier dessibourg

Pas de résultat
Voir tous les résultats
  • Accueil
  • Journalisme
    • Sujets TV
    • Enquêtes
    • Editoriaux & Analyses
    • Interviews & Portraits
    • Reportages Monde
    • Reportages Suisse
  • Modération
  • Projets
  • Vulgarisation
  • Enseignement
  • Conférences
  • Presse
  • A propos

© 2023 .olivier dessibourg

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Log In

Add New Playlist