La menace est bien là: l’Amazonie souffre vraiment de la déforestation, à un niveau dramatique.
Sur cette carte, on voit en vert les zones intactes et peu dégradées. En rose, les zones très dégradées. Et en rouge, les zones transformées donc irrécupérables.
©RAISG
Les zones vertes représentent 74% du total. Or pour que l’Amazonie survive , il faut préserver 80% de sa surface d ici 2025. Sinon, ces forêts deviendront moins denses, et se transformeront en savanes. Et cela de manière irrémédiable.
Y a-t-il toutefois de l’espoir?
Oui, la situation s améliore! Cette année, durant le premier semestre, c’est déjà un tiers de forêt en moins qui a été déboisé par rapport à la même période en 2022. Et cela, on le doit au nouveau président Lula. Il a promis de stopper la déforestation illégale d’ici 2030, par exemple en créant beaucoup plus de réserves protégées.
Sera-ce suffisant pour sauver l’Amazonie?
On l a vu : le Brésil n est qu’un des 8 pays impliqués. Lula doit donc convaincre les autres d’une action commune. Mais attention: ces pays ont aussi leurs propres intérêts à se développer économiquement.
Et il y a un autre problème. Le réchauffement climatique: ce sont davantage de sécheresses, aussi en Amérique du Sud, qui favorisent les incendies non intentionnels. Cette question du réchauffement n’est certes pas propre au Brésil, elle d’ordre mondial. Et cela, Lula le sait bien. Mais c’est aussi à Belem que se tiendra en 2025, la COP30, la Conférence sur le Climat de l’ONU. Donc pour placer dès maintenant l’Amazonie au coeur des préoccupations de la communauté internationale, et tenter de faire payer aussi aux pays riches une partie de la lutte contre la déforestation, ce n’est pas un hasard si c’est cette même ville pour ce sommet que le président brésilien a choisi pour ce sommet.