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Ernesto Bertarelli: «Il faut plus de flexibilité en Suisse pour amener une idée sur le marché»

15 mai 2015
dans Interviews & Portraits
Ernesto Bertarelli: «Il faut plus de flexibilité en Suisse pour amener une idée sur le marché»
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Le Temps - Media - Publishers

Rien n’impose d’avoir en Suisse tous les maillons de développement d’une start-up dans le domaine des biotechnologies et des sciences de la vie, estime Ernesto Bertarelli. L’investisseur milliardaire, ancien patron de Serono à la tête aujourd’hui de Waypoint Capital, plaide aussi pour plus de souplesse dans le cadre politico-académico-industriel

Peu avant l’inauguration officielle et la journée portes ouvertes du Campus Biotech à Genève, les 22 et 23 mai*, l’un de ses «pères», l’entrepreneur Ernesto Bertarelli, ancien patron de Serono aujourd’hui investisseur dans les biotechnologies, participait à la Journée de l’innovation et des PME 2015, à l’EPFL, le mardi 12 mai. Il livre sa vision sur la Health Valley suisse, ce biotope de sociétés et d’institutions académiques ou privées actives dans les sciences de la vie, et sur le rôle que devrait jouer le Campus Biotech.

Le Temps: Lors de l’abandon du site genevois de Sécheron par Merck Serono, vous vous étiez dit «triste et surpris». Et aujourd’hui?
Ernesto Bertarelli : Aujourd’hui, le Campus Biotech qu’on y a créé, avec le Centre Wyss de bio et neuro-ingénierie mais aussi le Human Brain Project, des laboratoires de l’Université et des Hôpitaux de Genève ou le centre de neuro-prothèses de l’EPFL, va au-delà de toutes mes attentes, habité qu’il est par la dynamique que j’espérais: près de 90% des activités sont liées aux sciences de la vie. L’objectif initial visé reste le même: l’homme, par définition, va vivre de plus en plus longtemps, et ses facultés physiques, ses organes – autant d’interfaces entre le cerveau et son environnement –, vont s’estomper avec son vieillissement. L’ambition thérapeutique est de développer des systèmes artificiels (prothèses) permettant d’y remédier (membres robots commandés par la pensée, organes de vision, d’audition et de toucher artificiels, par exemple). De plus, je suis convaincu que notre cerveau a un potentiel qui est limité par nos organes sensitifs. Certains animaux possèdent des systèmes biologiques plus développés (le radar des chauves-souris, ou les organes permettant aux oiseaux de se guider avec le champ magnétique). La fusion entre les technologies de l’électronique et celles des sciences de la vie nous permettra d’augmenter la perception de notre univers. En parallèle, il faudra que notre cerveau puisse rester assez éveillé pour profiter de ces nouvelles dimensions, que ce soit par la rééducation ou la stimulation. (Le téléphone portable en est un exemple.) Il ne faut pas avoir peur du progrès. Alors que ce projet de Campus Biotech est encore à peine né, il demande encore beaucoup d’attention. Il faut le protéger.

– De quoi?
– Passé la première grosse impulsion académique, politique et philanthropique qui a donné naissance au Campus, il s’agit maintenant de l’accompagner et de veiller à ce que cet écosystème génère de lui-même de la valeur et son propre financement.

– Comment y parvenir?
– Les dons qu’aussi bien Hans-Joerg Wyss que moi-même avons faits (plus de 100 millions de francs suisses) à ce projet ont été essentiels à sa naissance. Il faut maintenant que la science menée au Campus soit de toute première qualité, de manière à attirer des entreprises de pointe et ainsi faire germer des collaborations qui déboucheront sur des applications concrètes et directement utiles aux patients. Il faut avoir de la patience et de la persévérance. Pour l’heure, nous avons pris le meilleur des départs possibles.

– Le Campus Biotech éclôt alors que la «Health Valley» lémanique subit ces mois de profonds changements, avec le départ de firmes de biotechnologies (Shire, Alexion), des restructurations (Addex Therapeutics), mais aussi des arrivées (Incyte ou Linkage Biosciences). Comment jauger ces mouvements?
– Il faut accepter un certain dynamisme, une rotation et du changement. Cela dit, si ces firmes biotechnologiques partent, certaines arrivent et investissent en profitant des employés très qualifiés que celles qui partent laissent derrière elles. C’est le cas car les velléités entrepreneuriales des individus connectés à notre région sont très fortes. D’autant que nous savons, en Suisse, mettre sur pied des conditions-cadres propices aux personnes qui veulent s’investir et à la bonne gestion de la propriété intellectuelle, ainsi qu’une fiscalité attractive. Tout cela est positif pour la région. Mais il ne faut pas se leurrer: les appâts offerts par d’autres régions du globe et gouvernements (la dynamique Grande-Bretagne, Singapour, les Emirats) sont importants.

– Que manque-t-il à la Health Valley suisse pour percer définitivement?
– Un marché de taille. Nous ne serons jamais 300 millions d’Helvètes, autant qu’il y a d’Américains. Les marchés européen et suisse ont des contraintes administratives parfois lourdes, il faut continuer à les rendre plus accessibles. Il ne faut donc pas surmesurer notre réussite en la rapportant à l’échelle nationale car la suisse reste un petit pays! A l’inverse, il ne faut pas non plus sous-estimer notre potentiel, bien réel car l’on fait certainement de très grandes choses dans notre pays. Je suis personnellement surpris lorsque certaines personnes parlent de surchauffe de la «Health Valley» lémanique! C’est absolument ridicule!

– Une des observations souvent faites est qu’en Suisse, des maillons intermédiaires de la chaîne conduisant de la start-up à la multinationale font défaut. Pour exemple, la recherche clinique: difficile de trouver des fonds pour mener des essais en Suisse, quand bien même personne dans notre pays ne rechigne à profiter des avancées médicales ou pharmaceutiques issues d’ailleurs…
– On ne peut pas tout faire en Suisse. Les études cliniques par exemple demandent de grandes quantités de patients pour avoir suffisamment de données statistiques. L’Arc lémanique, constitue un grand centre de recherche clinique mais il doit trouver des synergies et s’associer à des centres hospitaliers étrangers. C’est pour cela que je sponsorise une relation entre l’EPFL et la Harvard Medical School de Boston. Affirmer que pour qu’il y ait des start-up à succès en Suisse, il faut absolument que toutes les étapes de leur développement s’y déroulent aussi, c’est une hérésie. D’ailleurs, ce n’est même plus le modèle aux Etats-Unis. Donc concentrons-nous sur les domaines spécifiques où nous sommes forts, et allons chercher le reste ailleurs. Cela ne veut pas dire que c’est une mauvaise nouvelle, au contraire, car nous savons attirer des investissements étrangers.

– Au risque toutefois de voir partir à l’étranger de jeunes pousses suisses prometteuses, comme celles peut-être qui feront vivre le Campus Bioetch…
– Le fait d’avoir en Suisse des start-up ainsi que des géants comme Novartis, Roche ou Nestlé prouve qu’on peut avoir les deux. Il suffit que l’on ne perde pas les premières en chemin.

– Comment?
– Attention au trop grand cloisonnement des responsabilités et des initiatives. A maints égards, on reste trop craintif en Suisse, en posant trop de cadres et de dogmes contraignants et freinant l’innovation. Qu’une institution académique comme l’EPFL entre en relation avec le secteur privé, que ce soit pour la sponsorisation d’une chaire ou la participation au Campus Biotech, est une très bonne chose! Il faudrait trouver encore plus de synergies entre le secteur privé et le secteur public, pour augmenter la vitesse avec laquelle l’on parvient à transformer une idée pour ensuite l’amener sur le marché; ce souci de valorisation est au centre de toutes les discussions des grandes institutions internationales qui veulent dynamiser leur recherche.

– Des garde-fous ne sont-ils toutefois pas nécessaires? Comme dans le domaine de la médecine personnalisée, chaque individu générant des données sensibles sur sa santé qui pourraient être dévoilées.
– Ce débat très complexe justifie a priori une certaine méfiance. Je crois fondamentalement au bon sens du leadership scientifique et technologique de notre pays. Ce bon sens il faut le partager avec la totalité de notre population. Surtout, je me demande si, avec toutes nos réflexions, nous pouvons nous permettre de ralentir l’essor de ce domaine en Suisse: un débat helvétique changera-t-il la donne sur l’échiquier mondial? Il est important que nous ayons nos opinions mais faisons attention à ne pas perdre le train en route!

* Inauguration privée le 22 mai. Portes ouvertes au public le samedi 23 mai, de 10h à 16h, à Genève, au Campus Biotech. Infos: www.campusbiotech.ch

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Tags: BiotechnologiesCampus BiotechCentre WyssEPFLErnesto BertarellimilliardaireSeronoWaypoint Capital

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