ANALYSE // Avec le décollage réussi de sa nouvelle fusée New Glenn, Jeff Bezos, fondateur d’Amazon, marche directement sur les plate-bandes d’Elon Musk. Les deux deux hommes ont de grandes ambitions spatiales, mais différentes. Et ils cherchent tous deux à convaincre Donald Trump. Les discussions vont être animées ces prochaines semaines entre tous ces milliardaires.
En en jeu, il y a lancement de centaines de satellites commerciaux, militaires et gouvernementaux. Un immense marché sur lequel, pour l’instant, SpaceX est le leader incontesté. La société d’Elon Musk ambitionne d’ailleurs de lancer 180 fusées Falcon en 2025 – soit une tous les deux jours.
> Revoir le sujet : « Premier décollage réussi pour le New Glenn, la nouvelle fusée privée américaine »
Par ailleurs, il y a ces deux milliardaires. Mais il y en a un troisième: Jared Isaacman, qui vient d’être nommé à la tête de l’Agence spatiale américaine, la Nasa, par Donald Trump. Et qui doit tout de même encore être confirmé par le Sénat américain.
C’est un ami d’Elon Musk – souvenez-vous, c’est lui qui a effectué, en septembre dernier, la première sortie spatiale privée de l’histoire, à bord d’un vaisseau SpaceX. Isaacman est en faveur d’un retour sur la Lune, comme Donald Trump, qui avait orienté le programme spatial américain dans ce sens en 2017 déjà.
Mais d’Elon Musk, qui a l’oreille du futur président, on sait qu’il veut faire l’impasse sur la Lune, qu’il appelle une « distraction très coûteuse », pour viser directement Mars.
A l’inverse, Jeff Bezos, lui, a de grandes ambitions lunaires. Et avec ce premier vol réussi, il pourrait intéresser bien davantage encore Donald Trump et la Nasa.
Il y a donc fort à parier que les discussions sur le spatial seront très animées, ces prochains mois, à la table de ces quatre milliardaires.