C’est officiellement terminé ! Le directeur de l’Organisation mondiale de la santé a levé aujourd’hui l’état d’alerte maximale sur le Covid-19, déclaré le 30 janvier 2020. Une pandémie qui a fait officiellement 7 millions de morts, mais peut-être trois fois plus.
« C’est avec beaucoup d’espoir que je déclare que le Covid-19 n’est plus une urgence sanitaire globale ». Le directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a clos ces trois ans et trois mois de crise mondiale.
A l’heure du bilan, on voit que l’Europe, les Amériques et la Russie – en rouge foncé sur la carte – ont connu le taux de mortalité le plus élevé, tandis que l’Afrique aurait le moins souffert. Une situation à lire avec précaution car le recensement des décès Covid n’a pas été aussi précis partout.
Au total, plus 765 millions de cas ont été diagnostiqués, et près 7 millions de décès officiellement recensés. En réalité : peut-être trois fois plus, selon l’OMS. Et en Suisse : 14’000 décès, pour près de 4 millions et demi de cas.
Le virus n’a pas disparu
Laurent Kaiser, chef Service des maladies infectieuse aux Hôpitaux universitaire de Genève (HUG), accueille cette annonce avec soulagement, mais prudence aussi : « Le virus n’a pas disparu, il est toujours là. Il circule en continu, et va être un compagnon éternel de l’homme. Au lieu d’avoir 3-4 rhumes par année, un jeune enfant va en avoir peut-être un de plus, qui sera lié au Covid. Les personnes âgées, au lieu d’avoir une maladie grippale une ou deux fois par année, il faudra rajouter le Covid. »
Un virus qui devient commun, mais qui continue à muter, et qui tue toujours. De quoi rester vigilant, par une surveillance ciblée mais régulière du microbe. Cette tâche de control, de prévention et de gestion de l’épidémie revient donc aux Etats. Pour les aider, l’OMS vient de publier un guide de recommandations. Mais il en faut davantage : « Il est clair quand dans des pays qui n’ont pas d’infrastructure de santé publique, vous pouvez déverser les médicaments que vous voulez, les vaccins que vous voulez, le problème, c’est qu’il faut atteindre les gens. Donc la seule solution, c’est de renforcer les services publics, qui sont au bénéfice de tous », estime Laurent Kaiser.