.Olivier Dessibourg
lundi 12 mai | 2025
Contact
  • Accueil
  • Journalisme
    • Sujets TV
    • Enquêtes
    • Editoriaux & Analyses
    • Interviews & Portraits
    • Reportages Monde
    • Reportages Suisse
  • Modération
  • Projets
  • Vulgarisation
  • Enseignement
  • Conférences
  • Presse
  • A propos
Pas de résultat
Voir tous les résultats
.Olivier Dessibourg
  • Accueil
  • Journalisme
    • Sujets TV
    • Enquêtes
    • Editoriaux & Analyses
    • Interviews & Portraits
    • Reportages Monde
    • Reportages Suisse
  • Modération
  • Projets
  • Vulgarisation
  • Enseignement
  • Conférences
  • Presse
  • A propos
Pas de résultat
Voir tous les résultats
.Olivier Dessibourg
Pas de résultat
Voir tous les résultats
Home Editoriaux & Analyses

La Nature, pire bioterroriste que l’homme

11 septembre 2016
dans Editoriaux & Analyses
La Nature, pire bioterroriste que l’homme
Share on FacebookShare on Twitter

Le Temps - Media - Publishers

Le maximum de transparence est souhaité dans la publication des résultats scientifiques. C’est aussi le cas pour les travaux des chercheurs qui ont fait muter le virus H5N1 pour qu’il soit transmissible entre des êtres vivants. Le prétendu risque que ces informations servent à des bioterroristes n’est pas avéré, des précautions importantes étant prises dans les laboratoires

On arrête tout, et on réfléchit! C’est la décision des biologistes qui ont manipulé le virus de la grippe aviaire H5N1 au point qu’il pourrait se transmettre entre êtres humains, ce dont le microbe était incapable jusque-là. Après qu’ils eurent soumis leurs travaux pour publication à de prestigieuses revues, celles-ci, sur l’avis des autorités de biosécurité américaines, s’y sont d’abord refusées. Motif: la crainte que le virus, létal, ne s’échappe des laboratoires ou, surtout, que des individus mal intentionnés ne tentent, sur la base des données publiées, de créer une arme biologique. D’aucuns critiquent même jusqu’à l’idée que de telles expériences aient été autorisées. Devant l’ampleur qu’a prise la polémique, les auteurs de ces recherches, en les bloquant durant 60 jours, en appellent donc à un vaste débat sur la façon d’agir. Débat qui fait penser à la Conférence d’Asilomar, en 1975, dont l’enjeu fut d’évaluer les risques d’une technique alors naissante: le génie génétique.

Renoncer à la publication de ces recherches constitue une fausse bonne idée, pour plusieurs raisons. Aucune interdiction de ce genre n’empêchera jamais des terroristes assez persuasifs, riches ou infiltrés, de s’approprier ce «mode d’emploi» et de reproduire ces travaux. Il faudrait tout de même un équipement et un savoir-faire très complexes, ce qui rend ce cas de figure peu probable, selon les experts. Et, si un tel virus venait tout de même à être recréé et disséminé, tous les autres scientifiques ayant voulu travailler sur la base des données non publiées risquent d’accuser un gros retard dans la compréhension des modes d’action du microbe avant de pouvoir réagir. Suffirait-il de n’autoriser que des personnes identifiées à consulter ces études? Entrouvrir cette porte ne réduit en rien le péril précité.

Ces agents pathogènes doivent être extrêmement bien confinés en laboratoire; c’est possible, comme le montre le cas du virus de la variole, conservé depuis des années. Cette précaution assurée, ces recherches doivent être publiées avec le plus de transparence possible, pour que ce savoir ne se transforme pas en pouvoir du côté de ceux qui s’arrogent le droit d’interdire sa diffusion. Mais surtout parce que cette démarche doit permettre d’accélérer l’acquisition des connaissances sur la mutation des virus grippaux, et ainsi de mieux se préparer à une éventuelle épidémie. En 2005, la publication de la reconstitution du virus de la «grippe espagnole» de 1918 a conduit à découvrir des parades contre ce dernier.

Le pire des bioterroristes à craindre, ce n’est pas l’homme, mais la Nature, qui génère de temps à autre, au fil des mutations, des agents pathogènes parfois terribles. Et contre lesquels il s’agit de se prémunir en mettant en commun toutes les informations possibles.

[Download not found]

 

Tags: AsilomarBiologiebiosécuritébioterroristeH5N1Naturevirus

Voir aussi Posts

L’administration de Donald Trump pèse aussi sur la surveillance mondiale des pandémies

L’administration de Donald Trump pèse aussi sur la surveillance mondiale des pandémies

1 mars 2025

Vendredi, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a défini les souches du virus de la grippe qui serviront à préparer...

COMMENTAIRE: Haro final sur les plantes invasives en Suisse, comme le palmier du Tessin

COMMENTAIRE: Haro final sur les plantes invasives en Suisse, comme le palmier du Tessin

18 août 2024

Il est très apprécié des Suisses: le palmier chanvre du Tessin devient néanmoins officiellement invasif et indésirable. Si les palmiers...

Les éléphants s’interpellent par des appels spécifiques, comme des noms

Les éléphants s’interpellent par des appels spécifiques, comme des noms

11 juin 2024

Dans la savane kenyane, les éléphants sont capables d’interpeler leurs congénères directement, comme en les appelant par leur nom. C’est...

Prochain article
La NASA perdue ans l’espace

La NASA perdue ans l’espace

L’art de miser juste

L’art de miser juste

Sida, une arme de plus

Sida, une arme de plus

OGM, un coup médiatique

OGM, un coup médiatique

Assumer ses choix

Assumer ses choix

  • Sujets TV
  • Enquêtes
  • Editoriaux & Analyses
  • Interviews & Portraits
  • Reportages Monde
  • Reportages Suisse

DERNIERS ARTICLES

L’administration de Donald Trump pèse aussi sur la surveillance mondiale des pandémies

L’administration de Donald Trump pèse aussi sur la surveillance mondiale des pandémies

1 mars 2025
La « parade » des 7 planètes vue depuis la Terre, un phénomène très rare

La « parade » des 7 planètes vue depuis la Terre, un phénomène très rare

28 février 2025
L’IA fait irruption en cardiologie, et redéfinit le rôle des médecins

L’IA fait irruption en cardiologie, et redéfinit le rôle des médecins

14 février 2025
Des égyptologues genevois découvrent la stupéfiante tombe du médecin d’un pharaon

Des égyptologues genevois découvrent la stupéfiante tombe du médecin d’un pharaon

4 février 2025
Un iceberg géant menace la faune de la Géorgie du Sud

Un iceberg géant menace la faune de la Géorgie du Sud

25 janvier 2025

CHOIX DE L'ÉDITEUR

L’administration de Donald Trump pèse aussi sur la surveillance mondiale des pandémies

1 mars 2025

La « parade » des 7 planètes vue depuis la Terre, un phénomène très rare

28 février 2025

L’IA fait irruption en cardiologie, et redéfinit le rôle des médecins

14 février 2025

Des égyptologues genevois découvrent la stupéfiante tombe du médecin d’un pharaon

4 février 2025

Un iceberg géant menace la faune de la Géorgie du Sud

25 janvier 2025

Konrad Steffen, l’ « homme des glaces », au coeur d’un documentaire sur la fonte du Groenland

24 janvier 2025
  • Accueil
  • Journalisme
  • Modération
  • Projets
  • Vulgarisation
  • Enseignement
  • Conférences
  • Presse
  • A propos
Olivier Dessibourg
Science journalist & editor

© 2023 .olivier dessibourg

Pas de résultat
Voir tous les résultats
  • Accueil
  • Journalisme
    • Sujets TV
    • Enquêtes
    • Editoriaux & Analyses
    • Interviews & Portraits
    • Reportages Monde
    • Reportages Suisse
  • Modération
  • Projets
  • Vulgarisation
  • Enseignement
  • Conférences
  • Presse
  • A propos

© 2023 .olivier dessibourg

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Log In

Add New Playlist