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Home Editoriaux & Analyses

Le coronavirus, allié invisible d’Al Gore et Greta Thunberg contre le réchauffement

3 mars 2020
dans Editoriaux & Analyses
19 ans sur les traces des chasseurs d’exoplanètes genevois nobélisés
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Heidi.news - Salon

Mieux qu’Al Gore en 2006 avec son film Une vérité qui dérange. Bien mieux aussi que Greta Thunberg et ses vendredis sans école. Et mille fois mieux que l’ensemble des gouvernements politiques du monde réunis.

Un microbe encore inconnu il y a deux mois est en train d’imposer à la planète, à lui tout seul, certaines des mesures que ses habitants devraient prendre pour contrer un autre problème tout autant, voire plus menaçant que la pandémie qui nous pend au bout du nez comme un rhume: le réchauffement climatique. Les parallèles sont aussi frappants que troublants.

Il n’y a qu’à ouvrir internet pour lire les gros titres, notamment:

  • La baisse drastique des activités industrielles en Chine a conduit à une diminution de 25% des émissions de CO2 en février, en comparaison avec la même période en 2019. Même tendance pour la pollution atmosphérique au dioxyde d’azote (NO2), même si elle joue un moindre rôle dans le réchauffement: l’air devient respirable au-dessus de ce pays, comme le montrent ces images satellitaires de l’ESA et de la Nasa.
  • Des myriades d’événements, qui drainent chacun des hordes de participants se déplaçant pour beaucoup en avion (au prix d’émissions polluantes conséquentes), n’ont plus lieu, sans que les activités concernées soient foncièrement bouleversées. A Denver (Colorado), le congrès de l’American Physical Society, qui devait commencer lundi et qui attire d’ordinaire plus de 10’000 scientifiques, a été annulé: la recherche en physique va-t-elle vraiment en pâtir? Certains chercheurs ont déjà trouvé la parade en organisant des pans entiers de cet événement par web streaming. Et cette réflexion peut bien sûr être extrapolée à d’autres domaines d’activité.
  • La plus grande expérience mondiale «grandeur nature» de télétravail est en train de se mettre en place, montrant aux entreprises qu’elles peuvent continuer à fonctionner sans que certains employés ne se déplacent physiquement de leur logis jusqu’à leur bureau, en voiture, en bus, en avion. Au point d’ébranler profondément les usages, et «d’induire certainement un changement de mentalité», résumait lundi encore une consultante économique sur CNN Money Switzerland.
  • La Poste française a annoncé il y a quelques jours que l’échange de colis avec la Chine était quasiment au point mort, de crainte que le virus puisse utiliser ces vecteurs pour se propager. De quoi faire prendre conscience à tout un chacun (du moins à ceux qui l’ignoraient encore) que l’objet électronique dernier cri, commandé puis tant attendu, vient vraiment du bout du monde. Et qu’une grande partie des émissions de gaz à effet de serre est liée à ce commerce mondialisé.
  • L’association faîtière des compagnies aériennes (IATA), dont font partie les compagnies low cost qui transportent des nuées de touristes d’un week-end, demande qu’on leur lâche la bride d’un point de vue logistique (notamment par rapport à l’allocation des créneaux aéroportuaires), ceci afin de compenser les immenses pertes de fréquentation qu’elles prévoient.

Tous ces exemples montrent cependant qu’il est possible, malgré ces changements, de continuer à vivre plus ou moins comme avant, alors même que rôde le coronavirus. Et que – toutes proportions gardées – cette situation pourrait être transposée à un monde dans lequel on aurait pris des mesures réelles et immédiates contre le réchauffement climatique, certes parfois contraignantes.

Alors évidemment – direz-vous – je ne suis certainement pas le mieux placé pour le dire. Par exemple, je ne gère pas une entreprise qui dépend fortement de l’approvisionnement chinois en pièces détachées. Je ne risque donc pas de devoir licencier ou mettre temporairement au chômage technique mes employés, tant il est vrai que cette pandémie de coronavirus laisse poindre un risque réel de récession mondiale, avec les vagues de licenciements que l’on doit redouter. Je ne suis pas davantage chinois, habitant de Wuhan (foyer de l’épidémie), contraint de rester cloîtré à domicile. Ou encore, je n’organise pas, avec une perte sèche en cas d’annulation, un événement attirant plus de 1000 participants (enfin, si, j’ai eu le plaisir de le faire, mais – ouf – c’était en juillet 2019!).

Par ailleurs, il est fort probable que, une fois cette crise sanitaire tassée, en premier lieu en Chine, le gouvernement chinois mette les bouchées doubles pour relancer la machine de production du monde, voire initie de nouveaux chantiers d’infrastructures très énergivores. Au point que, au 31 décembre 2020, les émissions de CO2 sur l’année entière risquent fort de n’avoir finalement pas diminué là-bas. «Ceux qui croient pouvoir saluer une pause bienvenue dans l’urgence climatique devraient retenir leur optimisme», a d’ailleurs analysé Li Shuo, porte-parole de Greenpeace Chine il y a quelques jours.

Mais quoi qu’on en dise, ce satané virus a intrinsèquement fait trembler les lignes de la mondialisation, et plutôt fortement. Il a subrepticement imposé la réalité d’une planète où il n’y a plus forcément besoin d’aller à Venise, Berlin ou Bilbao pour passer un bon week-end. Ou à Canberra pour mener à bien, en personne, une réunion professionnelle.

Il a surtout montré explicitement que toutes les réactions de précaution décrites ci-dessus avaient des effets rapidement visibles sur le climat (en faisant baisser un peu les émissions de CO2). Et qu’il existe, pour contrer le changement climatique – et pour achever la comparaison avec l’épidémie –, des adaptations concrètes, possibles et immédiates, à tous les niveaux socio-économiques d’action et de décision. Par exemple:

  • Réorganiser ses activités professionnelles et les déplacements associés, son mode de consommation, ses loisirs, d’abord dans l’urgence imposée (comme dans le cas de cette pandémie), mais pourquoi pas également sur la durée.
  • Lorsqu’on ne peut pas entreprendre de grand travaux (d’isolation de sa maison par exemple), appliquer des mesures simples à mettre en œuvre mais efficaces (jusqu’à un certain point en tous les cas), comme mettre un pull et chauffer moins – ainsi qu’on se lave les mains pour éviter le coronavirus Sars-CoV-2.
  • Acheter des produits locaux parce qu’ils sont disponibles; et pourquoi pas produire soi-même ses pâtes (recette ici!). Plutôt que, comme aujourd’hui, courir les échoppes à la recherche des paquets encore disponibles, en provenance de l’étranger – et je ne parle même pas là des asperges du Chili.
  • Pour les entreprises, rapatrier plus près des zones de consommation la fabrication ou la production de leur produits.

On peut ainsi se prendre à espérer que les traces que laissera ce virus dans l’histoire seront non seulement des décès par centaines, bien sûr tous dramatiques et regrettables, mais aussi peut-être l’émergence d’une conscience renouvelée face à la problématique du réchauffement climatique et d’une conviction qu’il est possible, sans trop souffrir, d’y remédier.

Tags: climatCoronavirusHeidi.newsréchauffement climatique

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