Construire une nouvelle station en Antarctique. Pas uniquement pour y faire des recherches scientifiques, mais également pour y enseigner et y tenir des conférences, dans ce qui serait la première université du Continent blanc. C’est le cœur du projet Andromeda lancé par l’International Polar Foundation (IPF) basée en Belgique, et placé sous l’égide scientifique d’un éminent glaciologue suisse.
Pourquoi c’est intéressant. L’Antarctique verra certainement, ces prochaines années, la construction de nouvelles bases. Or il s’agit d’abord de trouver des raisons inédites pour justifier tout nouveau projet, tout en rendant les infrastructures aussi peut impactantes que possible. Deux critères que satisferait Andromeda, afin de préserver à tout prix cette région reculée et déjà protégée par un traité international, mais dont les richesses minérales suscitent les convoitises.
Pour présenter le projet, l’IPF a organisé un événement au Cap, en Afrique du Sud, ainsi qu’une excursion sur le site prévu pour accueillir le bâtiment, le tout en présence notamment de personnalités liées aux domaine des changements climatiques et des pôles, tel que Al Gore, ancien vice-président américain et Prix Nobel de la Paix 2007, ou Frederik Paulsen, président du Conseil d’administration de Ferring Pharmaceuticals à Saint-Prex et lui-même explorateur polaire. Heidi.news a aussi été invité par l’IPF à y assister. Mais, à cause d’une météo capricieuse en Antarctique, la visite sur le terrain a dû être abandonnée.
Le projet. Andromeda a des ambitions et des objectifs aussi divers que novateurs :
- établir un centre de recherches liées à l’environnement, la climatologie mais aussi l’ingénierie et la robotique: «Une des idées est d’en faire un banc de test pour des technologies utilisée en milieux très extrêmes», dit Konrad Steffen, directeur de l’Institut WSL à Birmensdorf, professeur de glaciologie à l’ETH de Zurich et directeur du Swiss Polar Institute à l’EPFL, et à qui a été confiée la tâche d’établir le programme scientifique
- en faire un lieu où des étudiants et doctorants, en plus de mener des expériences, pourraient suivre des cours ou des tutorats
- confirmer qu’il est possible de construire des stations antarctiques dites «zéro émission», fonctionnant uniquement avec des énergies renouvelables, et pour la première fois ici fabriquant de l’hydrogène comme moyen de stockage de l’énergie, au lieu des traditionnelles, coûteuses et polluantes batteries (plomb-acide ou lithium). Et ainsi peut-être implémenter un nouveau mode de gouvernance environnemental sur le Continent blanc
- équiper la station d’immenses volumes de cultures en hydroponie, pour produire de la nourriture sur place et permettre que les lieux restent occupés durant toute l’année
- installer de nouveau relais au sol pour le téléchargement de données en provenance des satellites
- créer un nouveau lieu où pourraient être menées des études de vie en isolement par les agences spatiales, en prévision de futurs voyages interplanétaires.
La philosophie. Nighat Amin Johnson, co-fondatrice et vice-présidente de l’IPF, la décrit :
« C’est dans la nature humaine de vouloir toujours repousser les limites. Avec cette nouvelle station, l’idée principale est de faire vivre ensemble des jeunes scientifiques, en leur ôtant tout distraction externe, de manière à les faire se pencher, durant le repas, leur discussion, tout le temps, sur des problèmes à résoudre en milieu extrême, reculé et confiné. L’énergie qui se dégage de ce genre d’expérience peut être fascinante.»
Le contexte. L’IPF n’en est pas à son premier projet, puisqu’elle a déjà rendu possible la construction de la station Princess Elisabeth Antarctica (PEA) en 2009, née dans la tête d’Alain Hubert, qui l’a aussi érigée. L’explorateur belge a ensuite vécu des conflits avec l’Etat belge quant à la propriété et à l’exploitation du bâtiment, étant l’objet d’accusations de fraude financière et de conflits d’intérêts. Tous ces griefs ont depuis été invalidés. En juin 2017, un accord qualifié de «Pax Antarctica» a été signé entre l’IPF et le gouvernement belge, dont les torts ont été reconnus, pour mettre fin aux désaccords.
Selon cet accord, l’IPF reste gestionnaire de la station PEA pour cinq ans, avec ensuite une option de prolongation de trois ans au moins. L’accord contient aussi un montant de 4.5 millions d’euros versé à l’IPF.
La station PEA, elle, est victime de son succès auprès des scientifiques: conçue à l’origine pour en accueillir une vingtaine, elle en héberge désormais chaque saisons une cinquantaine, et ne peut être étendue à souhait.
La station Princess Elisabeth Antarctica (PEA). Seule station «zéro émission» en Antarctique, elle sert d’inspiration au projet Andromeda, de par ses caractéristiques, que décrit Thomas Petracca, chef des ingénieurs :
- production quasi totale d’électricité par neuf éoliennes et des panneaux solaires (bifaces dès cette année), avec stockage dans des batteries (acide-plomb). Des génératrices à fuel sont utilisées en principe uniquement durant les mois nocturnes de l’hiver austral, pour que les instruments scientifiques ne s’arrêtent pas de fonctionner
- smart grid, permettant une répartition intelligente de l’électricité en fonction des besoins
- coque et charpente parfaitement isolantes
- système de traitement en boucle des eaux
- système de commande à distance (depuis l’Europe) des équipements
De quoi faire dire à Nighat Amin Johnson :
«Avec tous ses systèmes de support-vie, PEA est plus qu’une station, c’est presque une créature vivante »
Les nouveautés sur Andromeda. Toutes ces technologies seront reprises sur les deux bâtiments d’Andromeda, de forme ovoïdes et sur trois étages. Le bâtiment devrait être érigé sur un éperon rocheux (nunatak) situé sur la calotte polaire, à quelques dizaines de kilomètres de la côte.
Les plans ont été réalisés par l’architecte Philippe Samyn, qui a déconstruit PEA.
Avec des nouveautés donc :
- éoliennes plus grandes
- smart grid avec intelligence artificielle pour, cette fois, prévoir la consommation d’électricité en fonction de la météo
- piles à combustibles (à hydrogène) au lieu des batteries
- système de production de végétaux par hydroponie. «Une telle installation existe déjà à la base Amundsen-Scott, au Pôle Sud, explique le directeur du WSL. En plus de servir de jardin, le lieu, illuminé par des LED reproduisant les tons de la lumière du Soleil servira aussi d’espace de récréation»
- des espaces pour l’enseignement, la principale nouveauté.
La première université en Antarctique. Selon Konrad Steffen, la structure devrait accueillir 30 à 40 étudiants, de degré Master ou Doctorat (PhD), pour quelques mois, avec l’objectif affiché que leur séjour soit validé par des crédits d’études internationaux, tels ceux nécessaires dans nombres d’universités, américaines notamment. Au Svalbard, l’université internationale qui s’y trouve et est dédiée à l’Arctique fonctionne déjà ainsi, servant de modèle académique à Andromeda. Et le directeur du Swiss Polar Institute de préciser :
«L’enseignement, incluant du mentorat, sera aussi théorique que pratique, puisqu’il impliquera aussi que les étudiants fassent fonctionner la station, dans toute son autonomie et sa complexité technologique. »
Nighat Amin Johnson indique avoir déjà été approchée par différentes institutions universitaires intéressées par la démarche. Par ailleurs, le 20 décembre 2019, l’Université italienne de l’Insubrie, entre Côme et Varèse, a aussi annoncé vouloir être, d’ici trois ans, «la première université au monde à avoir un siège au Pôle sud pour la formation des étudiants et doctorants», en l’occurence sur la base chilienne General Bernardo O’Higgins, située sur la péninsule antarctique.
Le modèle financier. Le projet Andromeda a été évalué à 74 millions d’euros, dont 38 pour la seule manufacture de la station, le reste allant à la logistique et aux premières années d’exploitations. Pour financer cela, plusieurs sources de revenus ont été identifiées :
- dons philanthropiques
- partenariats avec des entreprises apportant des contributions en «nature» (matériel, équipement, etc.)
- installation, à proximité d’Andromeda, de stations radars permettant de télécharger les données des satellites. Thomas Petracca :
« Le marché des constellations de satellites est en train d’exploser, avec notamment la société américaine SpaceX ou la suissesse Astrocast. Les pôles sont des lieux idéaux pour décharger les satellites de leurs données car, la Terre tournant, la duré de téléchargement possible depuis le satellite en orbite vers le Pôle est plus longue que pour des antennes situées sur l’équateur par exemple. L’idée est donc de développer des partenariats avec des entreprises de télécommunication. »
Actuellement, seule une telle station existe en Antarctique, sur la base norvégienne de Troll. Des contacts étroits ont aussi été pris avec plusieurs agences spatiales, dit Nighat Amin Johnson.
- nuitées payées par les scientifiques. Denis Pettiaux, conseiller financier de l’IPF : «Parce que nous parviendrons à réduire les coûts de fonctionnement, le coût d’une nuit serait de 500 euros par personne, soit un montant presque deux fois inférieur à ce que coûte aujourd’hui une nuit sur PEA (entre 700 et 1000€)». Konrad Steffen, lui, plaide plutôt pour un système d’échange (gratuit) de nuits avec d’autres stations d’autres pays présents en Antarctique. Mais, rétorque Denis Pettiaux, l’existence d’Andromeda permettra aussi d’y accueillir des chercheurs de nations n’ayant aucune structure de recherche sur le Continent blanc
- location des locaux d’Andromeda pour l’organisation de petites conférences, workshops, réunions. D’autres stations de recherche ambitionnent d’ailleurs aussi cette opportunité. A l’américaine McMurdo, qui devrait être entièrement rénovée d’ici 2026, les nouveaux bâtiments regroupés (il y en a une centaine aujourd’hui), devraient inclure des locaux plus spatiaux. «C’est là une option intéressante, même si je me demande si les profits seront importants», avise Konrad Steffen.
Les soutiens au projet. Du côté des scientifiques qui vont régulièrement en Antarctique, et que Heidi.news a rencontrés au Cap, les avis sont enthousiastes :
Kate Winter, géologue à l’Université britannique de Northumbria :
«C’est la fascination d’aller sur le terrain, sur les glaciers au Svalbard, durant mon master, qui m’a convaincu de faire mes recherches. Si l’on peut faire la même chose en Antarctique, ce serait potentiellement un moyen imbattable pour enthousiasmer les étudiants»
Steven Goderis, professeur à l’Université Vrije de Bruxelles, qui vient en Antarctique pour chasser les météorites:
«Tout va lentement en terme de sensibilisation autour de l’importance de protéger l’Antarctique. Il faut des projets emblématique aptes à présenter et traduire ces enjeux auprès de la société dans son ensemble. C’est là une manière unique de le faire, en enseignant sur le terrain»
De son côté, Konrad Steffen voit aussi dans cette nouvelle station la possibilité indubitable d’acquérir de nouvelles données sur l’Antarctique, alors que le continent jouera un rôle majeur avec les changements climatiques à venir, les fontes des glaces (surtout des glaciers côtiers et de la banquise immergée) induisant une augmentation du niveau des eaux non négligeable.
Invité par l’IPF à la présentation du projet, Al Gore, ancien vice-président américain devenu l’un des plus fervents avocats de la cause climatique, se dit «très enthousiaste et impressionné par cette initiative et les valeurs éthiques qu’elle inclut» :
«La relation entre l’humanité et la Terre est en train de se transformer profondément. Et il n’y a rien de mieux pour illustrer ce phénomène que l’Antarctique. La vision d’y établir un lieu d’enseignement est irrésistible. La science qui y sera menée va accroître notre conscience du problème.»
Egalement présent, Jean Kobus Van Zyl, actif dans le business development de l’Agence spatiale sud-africaine SANSA, confirme un intérêt pour le segment des stations radar au sol, qui permettrait à son pays d’étendre ses activités scientifiques en Antarctique: «Ce serait aussi un moyen réaliste de financer la station, surtout si cela est fait par l’industrie spatiale privée»
Les questions. Au-delà de l’intérêt et de l’étonnement qu’il suscite, ce projet génère aussi des questions, parfois critiques. D’aucuns avancent qu’Alain Hubert s’est lancé dans un nouveau projet très voire trop ambitieux alors que l’homme a déjà 67 ans.
La discussion porte aussi sur d’autres aspects:
- L’impact environnemental. Si Andromeda sera bien «zéro émission», faire venir des scientifiques, qui plus est des participants à des conférences, a un coût environnemental . «Mais le fait d’avoir bientôt une piste d’atterrissage à proximité, le Perseus Airfield installé sur de la glace bleue, pour des avions de ligne d’une centaine de personnes, va nous économiser les vols internes avec les petits avions, très coûteux et peu propres», avise Louis Greindl, président de l’IPF, qui avance aussi la possibilité de compenser ces vols moyen-courrier depuis l’Afrique du Sud. De son côté, Konrad Steffen met en avant les test de production de fuel liquide à partir de l’air et de l’énergie solaire, selon un procédé expérimental mis au point à l’ETH de Zurich, qui pourrait être installé sur place. «De quoi, selon lui, encore améliorer le bilan environnemental de la future station», en n’ayant plus besoin d’y apporter le fuel pour réapprovisionner les avions en vue de leur vol retour
- L’intérêt de tenir des conférences, meetings, workshops, en Antarctique. Louis Greindl:
«C’est un nouveau modèle, à bien évaluer encore. Concernant les personnes qui ont les moyens de venir en Antarctique, il est à parier qu’il le feront de toute façon. Autant les attirer dans un lieu ‘zéro émission’.»
Pour Konrad Steffen aussi, ces visiteurs souvent prestigieux deviennent d’autant plus des voix plaidant pour l’Antarctique et ses problématiques qu’ils sont réellement venus sur place
- La taille de la future station, imposante. Construire deux immeubles d’une trentaine de mètre de haut est-il seulement possible avec les moyens logistiques restreints en Antarctique? Pourquoi ne pas voir plus petit, et croître au besoin? Pour Thomas Petracca, PEA a été pensée petite, mais comme un tout (avec son smart grid, son système de recyclage des eaux, etc.), et il est désormais très difficile de l’agrandir sans faire des concessions sur le caractère «zéro émission». «La taille d’Andromeda n’est pas arrêtée, mais nous ne voulons pas commettre à nouveau la même erreur. Et puis, pour installer le zone d’hydroponie, il faut de la place». De plus, ajoute Louis Greindl, «la taille finale pourra encore varier en fonction des besoins de nos futurs partenaires, académiques ou industriels. Nous gardons une certaine souplesse»
L’avis de l’expert. Mikaa Mered est professeur de géopolitique des pôles Arctique et Antarctique à l’Institut Libre d’Étude des Relations Internationales (ILERI) à Paris:
«Créer la première université en Antarctique permettrait, comme au Svalbard (où il y a aussi une université internationale, l’UNIS), de renforcer le caractère international du continent, et pourrait servir de point de chute pour des conférences scientifiques, mais aussi politique – de la même manière que l’OTAN s’est réuni à l’UNIS.
L’idée de développer un business autour des conférences en Antarctique est réelle, tout comme celle d’offrir un banc de test en Antarctique à des entreprises qui, dans le cas où leur pays n’a pas de station nationale, n’aurait qu’un accès difficile à ces environnements extrêmes.
Concernant l’impact écologique: les visiteurs qui viennent en Antarctique (prestigieux ou non) en deviennent souvent les meilleurs ambassadeurs lorsque l’on évoque la protection du continent, contre des actions intrusives pour diverses raisons (prospection minière par exemple). Ce type d’actions est interdite par le Protocole de Madrid et le Traité sur l’Antarctique. Mais si un pays venait à le faire tout de même, il n’y aurait pas de moyen de répression. Augmenter le nombre d’ambassadeurs de l’Antarctique, surtout lorsqu’il sont célèbres (comme Al Gore), permet ainsi d’avoir un pouvoir de dissuasion contre toute envie au caractère délétère en Antarctique, par la pression publique qui serait exercée en cas d’action réelle. Au final, dans la balance, le coût environnemental de faire venir ces ambassadeurs est moindre que le rayonnement qu’ils offrent comme porteurs de message.»
Le rôle de la Suisse. En avril 2013, des pourparlers préliminaires avaient été évoqués pour faire assumer à la Suisse, à travers notamment l’Institut WSL et l’EPFL, une participation logistique et financière prépondérante dans l’exploitation de la station PEA. De quoi alors pleinement appuyer une candidature de la Suisse à devenir «partie consultative» du Traité de l’Antarctique; elle n’est pour l’heure toujours que «partie non consultative», avec seul un droit de parole au réunion concernant le traité, mais pas un droit de vote. Mais aucune suite n’avait été donnée, le conflit d’alors d’Alain Hubert avec l’Etat belge ayant probablement refroidi les ardeurs suisses.
Qu’en est-il aujourd’hui? Konrad Steffen:
«La Suisse ne souhaite pas avoir d’installations fixes en Antarctique. Mais vu que l’idée d’Andromeda est de faire converger les intérêts de différentes universités, c’est dans ce cadre-là qu’une collaboration pourrait être envisagée. Au Swiss Polar Institute de l’EPFL, des projets pourraient être prévus, soutenus par les nouveaux que nous devrions obtenir bientôt. Et à l’ETHZ, mon poste de professeur en glaciologie devrait être reconduit, après mon départ à la retraite dans 18 mois: mener des activités plus importantes en Antarctique pourrait être un objectif pour mon successeur.»
La concrétisation, et la suite. Encore projet sur le papier, Andromeda devra encore passer plusieurs étapes avant que des scientifiques y passent la première nuit.
Quiconque le souhaite peut en principe construire des infrastructures en Antarctique, mais doit faire évaluer les impacts environnementaux , selon le Traité sur l’Antarctique. Un texte qui dit que si ces impacts sont considérés «au moins mineurs ou transitoires», l’activité doit faire l’objet d’une autorisation délivrée par une autorité compétente nationale. Si les impacts prévus sont estimés «plus que mineurs ou transitoires», une étude détaillée est rédigée, rendue publique et évaluée au niveau international. Cette procédure a toutefois la faiblesse qu’elle repose sur des notions interprétables de manière assez large. Mais même en se disant internationale, Andromeda devrait donc se construire sous l’égide d’un pays.
Parce qu’elle ne souhaite pas étendre ses activités en Antarctique, il y a peu de chance que la Belgique se lance. C’est pourquoi l’IPF pourrait compter sur l’Afrique du Sud, dont la nouvelle ministre de l’environnement devait participer au voyage de présentation d’Andromeda.
Mikaa Mered:
«Mêler l’Afrique du Sud à la question fait du sens, dans la mesure où se pays veut prendre davantage part aux débats sur l’Antarctique, et doit pour cela afficher des capacités opérationnelles là-bas.»
Selon les plans annoncés par l’IPF pour «ce qui n’est encore qu’un projet», souligne Louis Greindl, Andromeda pourrait ouvrir ses portes aux scientifiques durant la saison 2025-2026.